Paul McCartney : Wings une aventure musicale

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A la question : « Peut-on être et avoir été ? », Paul McCartney a répondu de la plus belle des manières, dans les années soixante-dix, avec son groupe Wings.

Peut-on avoir été un Beatle, un garçon dans le vent à qui tout a réussi, avoir été le bassiste du plus grand groupe de l’histoire de la musique pop et obtenu plus que le succès espéré et… pouvoirà nouveau goûter à la folie populaire avec une autre formation ?

C’est bien ce qu’est parvenu à faire McCartney en enrôlant son épouse Linda et quelques musiciens, alors qu’il aurait été sans doute plus facile de s’entourer de quelques requins de studio. Mais Paul voulait retrouver les sensations du débutant et repartir de zéro avec son orchestre.

Cet ouvrage retrace en détail ce parcours remarquable, semé d’embûches, de démêlés avec la justice pour quelques affaires stupéfiantes, de fabuleuses pièces de musiques et ponctué par les tractations autour d’une improbable reformation des Beatles.

L’histoire démarre en octobre 1970 quand Paul et Linda se rendent à New York pour enregistrer l’album « Ram ». Dans l’esprit du musicien, il est déjà clair qu’il faut créer à nouveau un groupe pour travailler sereinement. Elle se termine en avril 1981, après que Denny Laine ait annoncé son départ de Wings qui est en sommeil depuis quelques mois.

A la fin de l’ouvrage, vous saurez ce que sont devenus les musiciens qui ont participé à cette aventure musicale.

Pour écrire cette formidable page de la musique populaire, l’auteur a sollicité le concours de quelques témoins de cette épopée (Denny Seiwell,Laurence Juber, Geoff Emerick, Ernie Winfrey…) et a utilisé de nombreuses archives précieuses.Dominique Grandfils décrit avec minutie la plus belle période de McCartney après la séparation des Fab Four. Celle qui rend nostalgiques ceux qui l’ont vécu avec frénésie et envieux les plus jeunes qui la découvrent aujourd’hui.

Informations pratiques :
Auteur : Dominique Grandfils
Editeur : Edition Gremese
Date de sortie : début Juillet
Nombre de page : 218 pages
Prix : 12,90€
Site web : http://www.dominiquegrandfils.com

L’auteur 

Dominique Grandfils a découvert la musique de Paul McCartney avec le single « Silly Love Songs » et le triple live « Wings Over America ». Il est devenu un fan inconditionnel et a suivi avec attention la suite de l’histoire du groupe, puis la carrière solo de l’ex-Beatle. Sa passion l’a poussé à animer des émissions de radio puis à interviewer des artistes pour la presse écrite. En juin 1993, il a publié son premier ouvrage : une biographie de Paul McCartney, évidemment. Ce nouveau livre consacré aux Wings est son cinquième. C’est tout naturellement qu’il collabore au site Maccaclub et qu’il a tissé des liens très forts avec les membres de cette communauté.

Résumé 

Après un « Avant-propos », le livre démarre à l’automne 1970, quand la famille McCartney embarque sur le paquebot France pour se rendre à New-York. L’album « Ram » est déjà l’œuvre d’un groupe et on retrouve Denny Seiwell dans la première mouture de Wings, alors que Hugh McCracken a renoncé au projet après un voyage en Ecosse.

On retrouve ensuite toute l’évolution de l’orchestre, avec les débuts timides de « Wild Life » et de la tournée des universités. Puis la progression et les albums « Red Rose Speedway » et « Band On The Run », avec des Wings réduits en trio.

La très belle période 1975 / 1976 est largement évoquée avec un McCartney qui est revenu au sommet et triomphe aux Etats-Unis.

La suite est plus compliquée après l’enregistrement aux Iles Vierges pour « London Town », Jimmy McCulloch et Joe English quittent le groupe et seront remplacés par Laurence Juber et Steve Holly qui participeront à l’ultime opus de Wings : « Back To The Egg » et à la tournée britannique de 1979.

L’arrestation de Tokyo, puis l’assassinat de John Lennon vont assombrir l’avenir du groupe qui va disparaitre paisiblement en avril 1981. L’ouvrage revient sur tous les éléments qui ont provoqué le split.Tout au long de l’histoire, les rapports entre les quatre ex-Beatles sont également évoqués, ainsi que les folles rumeurs de reformation.

Dominique Grandfils vous propose ensuite de découvrir ce que sont devenus les musiciens qui ont figuré dans le line up de Wings. Le livre fourmille de détails jamais ou rarement rapportés dans des œuvres similaires qui ont souvent le tort de traiter de cette période en quelques pages, voire quelques lignes.

Sommaire

Avant-propos
Le coup du Bélier
L’envol desWings
Les Ailes de la Liberté
On The Run
Wings Version II
Venus And Mars
Wings Over America
Fin de Cycle
Wings Version IV
Dernière Escale à Tokyo
Le Rêve est terminé
Que sont-ils devenus ?
Discographie et Vidéographie
Bibliographie

Extraits
 
Venus And Mars

Dès le 16 janvier 1975, les Wings débarquent à la Nouvelle-Orléans pour débuter les sessions d’un nouvel album. Macca ne connaît pas vraiment les lieux, même s’il y a joué avec les Beatles. En effet, à l’époque, ils ne voyaient pas grand-chose, à l’exception des chambres d’hôtel et des salles de concert. Le groupe a trouvé refuge aux Sea Saint Studios qui appartiennent à Allen Toussaint, un pianiste de renom qui a accompagné le grand Fats Domino et est devenu un producteur recherché. McCartney a choisi ce lieu car le hit de Labelle Lady Marmelade et son célèbre refrain : « Voulez-vous coucher avec moi, ce soir ? » y a été enregistré par Allen quelques semaines plus tôt et que le son de batterie très particulier de la chanson l’a intrigué. Il veut surtout s’imprégner de cette musique américaine qui l’a toujours inspiré et qui va transformer le son de Wings.

Il fait une chaleur étouffante dans le sud des États-Unis et l’ambiance est électrique. Comme à Nashville, le batteur Geoff Britton supporte mal la cohabitation avec ses camarades musiciens et plus particulièrement celle de McCulloch qu’il commence à véritablement détester. Il n’a guère plus de sympathie pour Denny Laine qui n’arrête pas de plaisanter quand il s’installe à la batterie avec son kimono de karaté. L’ex-Moody Blues lui demande alors s’il vient pour en jouer ou pour la casser en deux. La situation devient insupportable et le clash est inévitable. Geoff constate qu’il n’y a aucune sincérité dans l’équipe et que le statut de star de Paul crée un déséquilibre irréversible qui lui est difficile à supporter. Britton a également un problème personnel bien plus important à résoudre. Son épouse supporte également très mal la situation et commence à parler de séparation, voire de divorce.

Après avoirseulement capté trois chansons : Love In Song, Letting Go et Medecine Jarde McCulloch, Geoff quitte donc le groupe. Il gardera beaucoup de rancœur envers ses anciens partenaires et regrettera longtemps de n’avoir pas donné une bonne raclée à Jimmy et Denny. Mais plus encore, il ne digérera jamais de n’avoir pas pu assurer sa fortune avec cette collaboration avec McCartney. Aucun contrat n’avait été signé et les promesses de royalties sont restées vaines. Le batteur déçu déclarera plus tard que pour sa carrière de musicien, jouer avec le groupe Wings était un privilège, mais que d’un point de vue personnel, c’était de la démence.

Virgin Islands

Le séjour est un enchantement, les musiciens se lèvent à neuf heures alors que le soleil tape déjà très fort sur le bateau. Ils prennent le petit déjeuner à bord du Samala puis montent à bord d’une petite embarcation pour aller travailler sur le Fair Carol. Le groupe répète alors jusqu’à l’heure du déjeuner. Ensuite la sieste ou la baignade sont au programme avant quelques heures de travail musical. Après le dîner, le bain de minuit est de rigueur, non sans avoir siroté quelques verres de rhum local. Pourtant tout n’est pas aussi idyllique. Cinq journées passées à bord et Denny commence à se sentir mal et souhaite faire une pause pour retourner sur la terre ferme. D’âpres négociations sont nécessaires pour qu’il obtienne un week-end sur la baie. Mais le 9 mai, Laine qui est restétrop longtemps exposé sur le pont souffre de sérieuses brûlures et doit être transporté vers Caneel Bay pour y être examiné. Travailler sur un bateau comporte des risques, puisque le manager Alan Crowder chute dans les escaliers et se fracture le pied. Un bateau ambulance vient le chercher pour l’emmener à l’hôpital. La même mésaventure va presque arriver à Paul quand celui-ci sautera d’un bateau à un autre. Il s’en sortira avec un genou blessé. Quant à Emerick, il va s’électrocuter par le pied, mais heureusement sans trop de gravité. Moins grave, Jimmy souffre d’une oreille après être vraisemblablement resté trop près des amplis. Tout rentre dans l’ordre quelques jours plus tard. Enfin… presque.

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