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27 décembre 2013
OfflineTranscription intégrale de l'article de Paris-Match
TOUS LES COUPS BAS SONT PERMIS
Leur divorce s'annonce le plus cher d'Angleterre, mais c'est déjà le plus trash.
Les jours heureux...Le 11 juin 2002, Paul McCartney 59 ans, épouse Heather Mills, 34 ans dans le cadre idyllique du château Leslie en Irlande. Parmi les trois-cents invités le gratin des rock-stars : l'ancien Beatle Ringo Starr, David Gilmour de Pink Floyd ou Eric Clapton. Quatre ans plus tard, Paul annonce la séparation du couple sur son site officiel. Le ton est encore conciliant : " Heather est une personne très généreuse, qui passe le plus clair de son temps à aider les autres ".
De leur sept années " Love,love,love" il ne reste plus que de l'amertume. Amoureux depuis 1999, mariés depuis 2002, Paul McCartney et sa seconde épouse, Heather, annonçaient en mai dernier que leur divorce se ferait " à l'amiable". Cinq mois plus tard, les voici engagés dans une guerre sans merci. Heather a dégaîné la semaine dernière. Elle accuse son mari de maltraitance, et assure en détenir des preuves. L'ex-Beatle a répliqué par presse interposée.
Ses proches ont fait savoir que, dans ce couple, seul l'ex-mannequin était adepte de la violence. L'opinion anglaise a massivement décidé de croire Sir Paul. Heather n'a jamais été aimée par les millions de fans des " Fab Four "qui la tiennent pour une menteuse et une chercheuse d'or. Elle est soupçonnée de vouloir ternir la réputation de la star afin d'obtenir une part substantielle de la fortune McCartney, estimée à plus de un milliard d'euros. Si les deux ex, assistés par les anciens avocats de Lady Di et du Prince Charles se déchirent avec autant de fureur, c'est surtout pour la garde de leur petite fille qui fête aujourd'hui 28 octobre 2006 ces trois ans, Beatrice.
Ce n'est pas un divorce c'est un pugilat. Et pire qu'un pugilat, un sacrilège. Paul McCartney, 64 ans, dont la voix reste associée pour au moins trois générations de femmes à ce que l'amour a de plus doux, serait un monstre. Sa future ex-femme, Heather, 38 ans, l'affirme. Evidemment il rétorque que c'est elle la menteuse. Qui croire ? S'il y a des couples qui ont besoin d'offrir à leurs proches le spectacle de leurs disputes, ces deux-là prennent à témoin toute l'Angleterre mieux encore, l'opinion publique mondiale. Et dans cette guerre qui a pour objet la garde d'une ravissante petite fille de trois ans, Béatrice ainsi que le partage d'une fortune estimée à plus d'un milliard d'euros, tous les coups sont permis. Le dernier s'est joué sur l'insupportable air du crépitement du fax, dans un bureau, à l'heure du déjeuner.
C'etait un mardi gros d'octobre, à 13h30, à l'agence de presse de Associated Press. Huit pages, au format A4, venaient de tomber. Elles ont explosé dans la rédaction, comme une véritable bombe. Dans ce long texte, Heather répondait à l'accusation formulée par son mari de comportement "déraisonnable". En passant à l'attaque. C'est l'ex-Beatles qui serait violent, drogué, alcoolique, dangereux et on en passe. Elle parle de maltraitance. En avril 2005, Paul lui aurait renversé une bouteille de vin rouge sur la tête avant de casser un verr à pied et de la blesser au bras avec le tesson ! L'hémorragie qui aurait suivi est qualifiée d'importante. Deux ans plus tôt, en août 2003, sous le coup de la colère, il aurait tenté de l'étrangler. Pire, elle était enceinte, de quatre semaines, quand dans un moment d'énervement il l'aurait poussée dans la baignoire. Déjà, à l'automne 2002, à Los Angeles, en état d'ébriété, il l'aurait attrapée par le cou et projetée par-dessus une table basse.
Suit une longue liste de récriminations qui transforment le conte de fées de la jeune femme handicapée dans un accident de la route qui épouse une star, en véritable cauchemar. Paul aurait empêché Heather d'allaiter. Il aurait poussé la méchanceté jusqu'à lui ordonner de cuisiner deux dîners, un pour le bébé, l'autre pour lui-même alors que, victime d'une fracture du bassin , elle ne pouvait se déplacer qu'avec des béquilles. Car l'égoïsme de celui qui savait si bien chanter " Michelle ma belle" est allé jusqu'à obliger sa jeune épouse à reporter de deux mois une intervention chirurgicale à cause d'un projet de vacances. Et que dire de cette obligation qui lui était faite de monter la nuit, un étage pour aller aux toilettes. Tout ça parce que Paul ne voulait pas qu'elle achète un pot de chambre dont Heather précise pourtant qu'il était d'époque. Cerise sur le gâteau, malgré toutes ses promesses, Paul McCartney n'auraut jamais renoncé à fumer des joints...
A ceux qui se scandalisent comme à ceux qui ricanent, le Beatle déchu n'a jusqu'ici communiquer qu'un seul message laconique, rédigé dans la plus pure langue juridique. " Notre client aimerait répondre en détails aux allégations récemment faites contre lui par sa femme et publiées dans la presse, mais il garde ses réponses pour les procédures qui suivront. Notre client se défendra avec vigueur contre ces allégations au moment approprié. Alors ce fax, qui l'a envoyé ? Il serait basé sur une première version du témoignage d'Heather Mills et n'aurait donc pu circuler qu'entre la jeune femme et ses avocats. Il manque par ailleurs cinq pages de réponses aux accusations de McCartney qui présentent Heather sous un tout autre jour. Un enquête est exigée.
Tout avait pourtant bien commencé. Jusqu'à ce 17 mai dernier, ou le couple a annoncé sur Internet : " C'est avec tristesse que nous avons décidé de vivre séparément. Une séparation à l'amiable car nous nous apprécions énormément". On pouvait se dire que le fair-play n'était pas mort. Chez Sir et Lady McCartney on connaissait le savoir-vivre autant que le savoir-se-tenir. Et puis les chagrins d'amour ne sont-ils pas à l'origine de tant de succès au hit-parade ? Hélas, cinq mois plus tard, plus personne ne peut répondre à ces simples questions : Qui donc a commencé ? Et quand ?
Car Heather n'a pas seulement le mauvais rôle. Des bruits ont éte habilement répandus sur son compte. Ils concernent son passé. Et un mot , on dit maintenant qu'elle était call-girl. Des photos classées X ont même été publiées. Elles auraient été aimablement distribuées à la presse par Stella, la fille de Paul mieux connue jusque là pour ses réussites dans la mode. Dès le mois d'août dernier, Paul a fait changer les serrures du domicile conjugal et Heather s'est retrouvée à la porte. Une semaine plus tard, le chanteur bloquait aussi leur compte commun. Elle aurait retiré en quelques jours et sans le prévenir, plus de 1.5 millions d'euros.
Alors l'épouse humiliée s'est choisie un nouveau défenseur, Phil Hall, l'ancien directeur du sulfureux tabloïd du dimanche " News of the World ", habitué des coups tordus et promu porte parole officiel par la demanderesse.
Depuis le linge sale se lave mieux que jamais au jet d'encre noire. Dimanche 22 octobre dans News of the World justement, un employé non-identifié de Paul accusait Lady McCartney d'avoir au cours de disputes brisé des chaises et lancer des bibelots du ménage sur le chanteur. Cela se serait passé dans la maison familiale de Peasmarsh, dans le Sussex.
En septembre 2003, après une querelle d'une heure, elle lui aurait même jetée une bouteille de ketchup, en verre. Un incident resté célèbre sous le nom de " Bataille de ketchup". Même l'ancienne belle-soeur de Heather a rallié le camp de Paul. Elle jure avoir vu Heather gilfé son premier mari. Heather, elle, n'hésite pas à faire témoigner les morts. Elle serait prête à révéler que Paul battait aussi Linda, sa première femme. Et pourtant, combien d'anecdotes sur ces amoureux exemplaires, qui en vingt-nruf ans d'union ne se sont séparés qu'une semaine.
Heather, si habile à jouer les victimes, serait-elle une sérial menteuse ? On sait maintenant que son autobiographie intitulée " Out on a Limb" ( un membre en moins ), était très approximative. Elle écrit qu'elle a été violée, enfant, et retenue prisonnière pendant trois jours par un pédophile. En fait ce n'était pas elle, mais une amie. Elle rapporte aussi, qu'adolescente, elle a vécu dans la rue. En fait c'était quelques week-ends dans le camion d'un copain. Quant à sa carrière de top-model...personne n'en a jamais trouvé la moindre trace. En revanche, elle a bien tenté d'usurper l'identité de la journaliste Heather Mills, pour obtenir du travail à la télévision. Il arrive aussi qu'Heather s'embrouille dans ses confidences. Dans sa déposition, elle affirmait que ce monstre de Paul l'empêchait le matin de se lever avant lui. Dans un livre elle a décrit les plaisirs d'être debout la première. Plus le temps passe, moins Heather Mills compte de soutiens. Tout le monde se range derrière Paul? A commencer par l'ancien manager, licencié après quinze ans de service pour cause de mésentente avec la nouvelle épouse. Parmi ceux qui soutiennent Heather, on trouve seulement sa soeur. Un sondage donne les Britanniques à 75% favorables à Paul. Ils ne font pas exception.
Pour Bill Clinton, " McCartney est une icône américaine ". Pour le rappeur Jay-Z, " c'est un compositeur de génie, il a révolutionné la musique". " Son concert c'était comme d'entendre jouer Bach" dit Bill Gates. " On parle de Beethoven, on parle de Mozart, on parle de Paul McCartney " renchérit Lenny Kravitz. Tout cela ne dit pas si, à la maison, il est violent ou non. Mais enfin, pour l'instant, McCartney semble en passe de gagner la guerre de l'image. D'ici à mars prochain, pourtant, au moment où devrait être prononcé le divorce, la situation peut se retourner. Heather a fait savoir qu'elle avait des réserves. Elle possèderait des comptes-rendus médicaux, des témoignages d'employés. Surtout elle aurait truffé la maison de caméras et de micros et détiendrait toujours toutes les preuves de ses affirmations. D'ailleurs elle se dit prête à passer au détecteur de mensonges. Chacun de leur côté, les adversaires ont fait appel à des as du barreau. Anthony Julius notamment, pour Heather. Au tableau de chasse de ce célèbre avocat, les 17 millions de livres de Diana, gagnés contre Charles. Coincidence ? En tout cas du côté de Paul, Fiona Shackleton qui avait défendu le prince de Galles. Après tout,'est-ce pas un chapitre de l'histoire de l'Angleterre qui se joue en ce moment ?
D'autres expliqueront que c'est surtout une formidable partie de Monopoly. Dans son étourderie et sa confiance, Paul McCartney a en effet omis de signer le fameux " prénups ", le contrat de séparation de biens qui équivaut à des fiançailles dans les unions du show-business. D'habitude, en même temps qu'on établit la liste des cadeaux, on organise le " quoi ira à qui " en cas de rupture. Et lady McCartney à déja refusé la somme de 45 millions d'euros. Selon les spécialistes, ses exigences pourraient aller jusqu'à 290 millions d'euros. Bien mieux que Lady Di.
Le chanteur le plus populaire du monde risque de devenir la victime du divorce le plus cher. Tout cela n'est pourtant rien. Vendredi dernier un tabloïd annonçait que Paul ne consultait pas un banquier, mais un psy. Samedi, qu'il avait fondu en larmes. Pour l'amour d'un bout de chou, Beatrice. Sa belle.
Source Paris-Match
Transcription : Philippe P.
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