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Jamie Cullum interviewe Paul McCartney – BBC Radio 2 – Mardi 6 Février 2012.
13 janvier 2014
18:42:04
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Mull of Kintyre
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Jamie Cullum interviewe Paul McCartney – BBC Radio 2 – Mardi 6 Février 2012.  
 
 Voici la retranscription de passages de l’interview de Jamie Cullum – Enjoy !  
 
 Jamie: Ce soir je suis très fier de vous proposer une interview spéciale et rare de Sir Paul McCartney. Sir Paul vient de sortir un charmant album de standards intitulé Kisses on the Bottom, et c’était pour moi une occasion exceptionnelle de pouvoir parler avec lui de notre amour commun pour cette grande musique. Pour être tout à fait honnête, c’était tout simplement génial d’être dans la même pièce qu’un de mes héros, un des plus grands auteurs de chansons des cent dernières années. […] Les personnes qui ont travaillé sur cet album font partie des plus grands professionnels de cette industrie – voici l’interview de Sir Paul :  
 
Jamie: A l’époque, j’avais entendu dire que vous étiez entré en studio pour faire ce disque de reprises de standards du jazz. Je voudrais savoir quand cette musique est entrée dans votre vie.  
 
Paul: Quand j’étais môme, mon père avait eu un groupe de jazz quand il avait une vingtaine d’années, quelque part dans les années 1920. Il avait eu un petit groupe de jazz appelé le Jim Mac’s Jazz Band à Liverpool ; quand je suis né, bien plus tard, le groupe était bel et bien fini, mais il jouait encore du piano à la maison. Donc, j’ai grandi en écoutant ces airs joués par mon père. J’adorais leurs accords et leurs structures… et donc je connaissais pas mal de ces chansons. Les harmonies étaient si belles que j’ai fini par demander à mon père « Tu veux m’apprendre ? » et il m’a répondu « Non, tu dois apprendre correctement ». Ce qui m’a rendu les choses un peu plus difficiles, mais maintenant je comprends son point de vue, mais… Oui, j’ai grandi avec ces chansons jouées par mon père, et je crois que quand le Rock’n’Roll est apparu dans les années 1950, ce que j’aimais c’étaient ces chansons de Gershwin, Cole Porter… Et puis j’ai rencontré John, et nous nous sommes tous les deux rendu compte qu’on aimait ces vieux trucs tous les deux ; deux des chansons préférées de John étaient Close your Eyes et Little white lies ; c’est ce que j’ai apprécié chez John, je me suis dis « je vais bien m'entendre avec ce gars »… il n’était pas uniquement question de rock pur et dur…  
 
Jamie: Donc, vous ne pensiez pas qu’il y avait la musique de vos parents d’un côté et que le Rock’n’Roll était votre musique ?  
 
 Paul: Non, je n’ai jamais eu cette opinion tranchée que beaucoup d’autres avaient « ouais, mon style de musique est enfin arrivé » Non, je pensais « Ce nouveau style de musique est arrivé, et je suis emballé… » c’était génial d’être un adolescent à la naissance du rock’n’roll, mais, à chaque fois que j écoutais Nat King Cole chanter When I fall in love à la radio, je ne me disais pas « mm, ça, je n’aime plus… » Je me disais encore « Génial ! Ce type a quelque chose en plus ! » Donc, non, aucune opinion tranchée. Et je pense que quand John et moi nous écrivions, cette autre musique était toujours dans un coin de nos têtes, elle a toujours guidé ce que nous faisions. En fait, si vous essayez d’analyser la musique des Beatles, ce n’est pas toujours clairement un morceau de Rock – parfois, au milieu… Prenez From me to you…le début est Rock’n’roll, puis cela fait “I got arms that long to hold you…”, on entend un petit accord mineur, et ça, cela vient de cette musique d’avant…
 
 Jamie: Je vois très bien ce que vous voulez dire, parce que j’ai toujours écouté les Beatles en même temps que j’écoutais beaucoup de jazz, et cette influence a toujours été présente depuis les premiers jours, c’est pourquoi je voulais savoir pourquoi vous aviez envie de faire cet album maintenant .  
 
 Paul: En fait, j’ai toujours attendu le bon moment pour le faire, et à chaque fois que j’étais prêt, et que je me disais « Ok, le moment est venu », quelqu’un d’autre sortait un album… et je me disais « Je sais ce que les critiques vont penser – ‘oh, il surfe sur le succès de Robbie Williams…’ et je me suis dit que je ne voulais vraiment pas de ça… » Donc, je laissais passer un peu de temps et…  
 
 Jamie: … et puis c’est Rod Steward qui sort son album…  
 
 Paul: …et puis, au bout du compte, je me suis dit que je n’allais jamais faire cet album, qu’il y aurait toujours quelqu’un d’autre pour… Et j’ai discuté avec Tommy LiPuma, le producteur, et je lui ai dit « Alors, Tom, qu’est-ce qu’on va faire ? » Et il m’a répondu « On va y réfléchir, on va en discuter », et il est arrivé avec un paquet d’idées brillantes et on a exploré quelques chansons – il me suggérait des titres qui étaient susceptibles de m’intéresser, et il est venu avec une idée sympa « Et si tu en écrivais une ou deux ? Comme tu l’as dit, tu as déjà écrit ce genre de chansons. Est-ce que tu veux écrire une ou deux chansons originales pour l’album ? » Ainsi, nous avons pensé que cela pourrait nous différencier un peu, que c’était une bonne idée. Ensuite, d’autres personnes se sont jointes à lui pour le projet, ont mis sur la table des titres dont je n’avais jamais entendu parler comme… il y a une chanson que j’adore maintenant et que je ne connaissais pas avant de faire l’album : More I cannot wish you.  
 
 Jamie. Moi non plus je ne la connaissais pas, et je l’adore  
 
Paul: Vous savez pourquoi on ne la connait pas? Parce qu’elle est tirée de Guys and Dolls, un film que l’on connait, mais elle n’apparait pas dans le film – elle apparait dans la version théâtrale, mais ils ont dû la couper au montage, ou peut-être ne marchait-elle pas dans le film. Donc, je ne l’avais jamais entendue, mais je la trouve particulièrement poignante maintenant, parce que mes enfants ont grandi et ont eu à leur tour des enfants, et j’ai aussi une fille de 8 ans. Donc, cette chanson est celle d’un parent, ou dans ce cas cela peut-être un grand-parent, qui parle à cette petite fille et lui dit « Mansions I can wish you / Seven footmen all in red / And calling cards upon a silver tray. / But More I Cannot Wish You / Than to wish you find your love / Your own true love this day” Parce que tout ceci me touche je pense que c’est un beau morceau, et quand, à la fin, il chante « Music I can wish you / Merry music while you're young / And wisdom when your hair has turned to gray”, rien que de penser que ma fille de huit ans peut avoir des cheveux blancs, cela me perturbe, vous savez. Ainsi, ces morceaux se sont présentés à moi, et j’ai su qu’il fallait que je les fasse.  
 
Jamie: Revenons à ce que vous avez dit sur le fait de surfer sur la vague de quelqu’un d’autre… L’album lui-même est une réponse à cette interrogation : ça n'est pas le cas, grâce à la manière que vous avez de mettre les choses en place. Il est réalisé… comme il doit l’être : vous avez de fantastiques musiciens, et vous avez évité de faire une reprise rétro façon Big Band de Las Vegas – d’autre part, l’autre élément essentiel est votre voix. J’ai tout de suite été surpris. Quand je l’ai écouté pour la première fois, et que j’ai entendu votre voix, elle ressemblait plus à Chet Baker que Frank Sinatra.  
 
Paul: J’adore Chet, c’est une idole. C’est intéressant que vous disiez cela parce que c’était une des influences de l’album – l’idée de ne pas pousser la voix sur ce genre de chanson. Quand j’ai entendu My Funny Valentine chantée par Chet, j’ai cru que c’était une femme qui chantait, parce qu’il avait cette sorte de … sonorité très féminine, chantant très près du micro – Wow… Il chante de façon très intime. Quand j’ai commencé à travailler sur l’album, je me suis retrouvé au studio sans aucune idée préconçue et, pour être honnête, je m’attendais à moitié à ce style Big Band de Las Vegas – et ensuite je me dis « non, on ne doit pas faire ça comme ça, parce qu’il faut être honnête avec ces chansons, il faut ressentir ce qu’on chante. Quand on chante de manière plus douce, c’est bien plus abordable. Alors je m’y suis mis tout de suite, Diana travaillant sur la partition de piano, John Pizzarelli à la guitare, John Clayton à la basse, et je me suis dit « Il faut vraiment travailler le chant… Pour la prochaine prise, on reprend tout, plus près du micro, et sans forcer la voix, pour voir si ça marche ; et j’ai trouvé que ça marchait. Cette voix ne me ressemble pas vraiment  
 
Jamie: Je trouve que ça vous ressemble. C’est très appréciable de voir que vous avez trouvé votre manière de rendre cette musique, parce que je pense que vous avez tout à fait raison : les gens ont une certaine approche vis-à-vis de cette musique, et ont une idée préconçue sur la manière dont elle doit être jouée - ils oublient qu’il est nécessaire qu’elle soit jouée de sorte qu’elle soit agréable à entendre et que l’on se sente bien. Il y a un morceau que vous avez enregistré sur Kisses on the Bottom qui est fantastique et qui donne à l’album son titre, I’m gonna sit right down and write myself a letter … au cas où il y aurait certaines personnes qui ne comprennent pas bien le titre… j’ai tout de suite compris de quoi il s’agissait quand j’ai lu le titre, mais j’ai trouvé que c’était malin…  
 
 Paul: Vous savez ce qui s’est passé? J’aborde souvent un projet de manière logique, presque banale, et donc, je me suis dit « Nous avons une chanson qui s’appelle My Valentine, donc on devrait sortir l’album le jour de la St Valentin et appeler l’album My Valentine. C’est un joli cadeau que les amoureux peuvent se faire… Et puis quelqu’un m’a dit « Ok, mais une fois que la St Valentin est passée, c’est fini » Alors, on a commencé à réfléchir à un autre titre, et j’ai relu les paroles des chansons, et je suis tombé sur « A love so fine », et je n’ai pas trouvé ça très satisfaisant… je ne pouvais pas arrêter d’y penser, à cause de tout ce que nous avions fait à propos du style Vegas… et puis j’ai pensé à Kisses on the bottom… j’en ai parlé sur le ton de la plaisanterie… Les gens de la maison de disques… j’ai reçu des sms, des mails, des coups de fil me disant « NON ! Pas question ! Personne ne va comprendre ! »  
 
Jamie: Alors vous avez su que c’est ce qu’il fallait faire  
 
 Paul: Eh oui, c’est mon côté espiègle… J’ai téléphoné au directeur du label en personne, c’est vraiment un chic type, et je lui ai dit « Je sais ce que vous pensez »… Il m’a répondu, « oui, c’est créatif, mais… » et j’ai répondu « Non, écoutez, je me souviens que la première fois que quelqu’un a eu un mouvement de recul à l’évocation d'un nom, c’est quand nous avons dit que nous allions nous appeler les Beatles – tout le monde a fait « Beurk ! D’horribles insectes qui grouillent…" , puis j’ai ajouté « Nat, est-ce que vous y pensez maintenant ? Plus personne ne pense à des scarabées en parlant des Beatles… Ensuite, nous avons fait Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band, et tout le monde a fait “Hein?” Et j’ai dit à Nat que j’avais à nouveau le même sentiment pour Kisses on the bottom… et j’ai ajouté « Si jamais on a besoin d’expliquer le titre, il suffit de dire au gens qu’il s’agit de baisers en bas d’une lettre – un morceau enregistré par Fats Waller en 1935…  
 
 Jamie: Avez-vous eu l’impression qu’écrire pour cet album était un processus très différent ? – vous saviez que vous aviez à faire à ces standards à la structure si particulière… Je me suis demandé si vous avez ainsi pensé « je vais écrire sur ce modèle, m’éloigner de ce que je fais normalement et écrire de cette manière… »  
 
Paul: Quand je m’installe pour écrire une chanson, je ne veux pas appliquer de formule. Les gens nous posaient la question, à John et moi « Quelle est la recette ? Qui écrit les paroles? Qui écrit la musique? Car c’était la vieille recette de Rodgers & Hart… il n’y a pas de recette. On plaisantait souvent en disant « si on avait une recette, on la mettrait en bouteille » On ne voulait pas appliquer de formule. Pour chaque chanson des Beatles, on se disait « tiens, on vient de faire ça, et maintenant faisons autre chose ; et si on faisait une ballade… et maintenant qu’on a fait une ballade, faisons… » Donc, on essayait de faire quelque chose de différent. Ca a toujours été une manière de faire avec laquelle je me sentais bien… Et John écrivait aussi des ballades. Une des chansons que Ringo chantait, “Now’s the time to say goodnight…” C’est une chanson que John a écrite.  On ne l’attribuerait pas à John, on croirait plutôt que c’est moi qui l’ai écrite, sentimental… Mais John avait un côté très tendre. On essayait souvent d’écrire une chanson en commençant par un couplet… beaucoup de gens appellent ça une intro… Pour beaucoup de chansons sur cet album, les gens ont découvert qu’ils connaissaient la chanson sans le savoir…  
 
Jamie: Sur Bye bye blackbird, je ne savais pas que c’était le couplet  
 
Paul: Exactement. Et sur Always aussi, et ce n’est que quand on entend “I’ll be loving you, always…” que les gens font « Ah ! » John et moi adorions faire ça – on se disait « tiens, essayons ça… » Nous nous sommes approchés de ça avec Here there and everywhere qui commence par un mini couplet, et puis on s’arrête et on commence la chanson proprement dite…  
 
Jamie: J’en ai écrit un pour Just one of those things, le morceau de Cole Porter, parce que je n’aimais pas celui écrit par Cole Porter… Les administrateurs de son catalogue ne s’en sont pas encore rendu compte !  
 
 Paul: C’est excitant à faire, non? J’ai également fait un changement sur cet album, mais moi, j’ai demandé la permission ! Jo Loesser m’avait demandé de faire quelque chose en hommage à Frank Loesser, son défunt mari, et j’ai interprété I’d Like to Get You on a Slow Boat to China, une de ses chansons. A cette occasion, quelqu’un m’a joué More I cannot wish you. J’ai dit “Je l’adore, je l’adore, et arrivé au refrain, j’ai détesté ! Qu’est-ce qui lui est passé par la tête ? » Frank était un auteur plutôt intellectuel, et donc, il finit la chanson en écrivant “I’m standing there, gazing at you, Full of the bloom of youth, Standing there, Gazing at you, With a sheeps' eye…” Pardon ?! « Avec des yeux de biche ? » “And a lickerish tooth” Frank? Vous passerz dans mon bureau ! J’ai deux mots à vous dire ! “ J’ai donc demandé à Jo Loesser ce qu’il entendait par là, et elle m’a expliqué qu’il avait trouvé ce vieux mot “lickerish” qui signifie lascif. Je me suis dit que tout le monde allait penser aux bonbons anglais à la réglisse Liquorice All Sorts. Alors je lui ai demandé si elle voyait un inconvénient à ce que je change « c’est la seule manière pour moi de chanter la chanson, je l’adore… » Et elle a donné son accord. J’ai changé les paroles et les ai remplacées par « sheepish eyes » - ce qui se rapproche de ce que je voulais, et maintenant je peux la chanter.  
 
Jamie: Je voulais vous poser une question sur l’improvisation. Quel rôle joue-t-elle dans votre vie, au sein des Beatles par exemple ? Est-ce que vous improvisiez, ou est-ce que vous arriviez au studio avec la chanson prête ? Est-ce que vous vous asseyiez et voyiez ce qui en sortait, comme les musiciens de jazz le font souvent ?  
 
 Paul: Non, on arrivait tout le temps au studio avec des chansons prêtes, car on n’y connaissait rien. Vous voyez, on arrivait dans un monde d’adultes, dans une industrie dirigée par des adultes, et nous étions très jeunes, à peine la vingtaine, et George Martin, âgé de 30 ans, nous semblait tellement vieux. Tout ce que nous savions, c’est qu’il n’était pas question d’arriver le Lundi matin et de demander « Bon, qu’est-ce qu’on fait, Mr Martin ? » On savait que c’était plutôt le style « Qu’est-ce que vous allez nous jouer ? » et on avait intérêt à avoir quelque chose à répondre. On écrivait donc nos chansons la semaine précédente ; notre manager, Brian Epstein, nous appelait et nous disait « Vous avez la semaine prochaine de libre… » « Yeah !! » « .. parce que vous enregistrez un album la semaine suivante » « Ouais, génial » On avait l’impression d’avoir une éternité devant nous pour écrire l’album… une semaine ! Et puis on s’y mettait. Donc, concrètement, on arrivait, John et moi, et ensuite George, avec des chansons, et on entonnait «He’s a real nowhere man…”, accompagnés de  deux guitares… George observait les accords que nous jouions, parce qu’il avait appris à lire la musique… Il nous a appris ce que nous savions… Ringo tapait la mesure, je me mettais à la basse, John et George à la guitare, on discutait de la chanson, et c’est là que commençait l’improvisation – on se disait « mettons un solo de guitare ici, ou du piano là etc »  
 
Jamie: Connaissant Diana ou Tommy, j’imagine que l’élaboration de cet album de standards de jazz n’était pas si différente…  
 
Paul: En effet, et c’est une des choses que j’ai adorées, parce qu’en y repensant, je me suis dit « Ce n’est pas étonnant que j’aie adoré faire cet album, c’était tout à fait ça… sauf que les chansons étaient déjà écrites, mais de la même manière, nous n’avions aucune idée de la façon dont nous allions les interpréter. Cependant, nous devions les distribuer aux musiciens présents dans le studio, et nous lancions « un solo de guitare ? Ok… Un solo de piano ?... une intro à la guitare ? Non… Diana, tu commences ? » Et elle faisait un tas de suggestions, c’est une si bonne musicienne, et elle est très douée pour le « stride », une technique ancienne que j’ai toujours trouvée impossible…  
 
Jamie: C’est très difficile à faire…  
 
Paul: Mon père était bon car c’était son style, Fats Waller aussi. Donc, elle jouait et je lui disais qu’elle avait une bonne idée, et parfois elle suggérait autre chose… On improvisait ainsi, et on trouvait un équilibre, le juste équilibre, et à ce moment-là, on se disait qu’on était prêt pour faire une prise, et Tommy, le producteur, s’installait et faisait ses remarques : « C’est un peu trop rapide ici, il faut un peu ralentir… » Parfois nous disions « Non, Tommy, tais toi », parfois nous étions d’accord avec lui… Personne ne commandait. Je me souviens d’un joli moment : nous avions des difficultés avec une partie, et Diana en était très frustrée « Qu’est-ce qu’on va faire ? » je lui ai dit « Diana, ne perds pas de vue que je suis britannique, je suis à L.A., il fait beau, je suis dans les Studios capitol, je chante au micro de Nat king Cole, je suis un touriste ! Je suis en vacances ! Je ne sais pas pour toi, mais moi je suis en vacances ! » Elle m’a souri, et cette idée se resent sur l’album: nous nous sommes amusés…  
 
Jamie: C’est bientôt la fin de l’interview; si quelqu’un a encore des doutes sur votre capacité à chanter ces chansons, qu’il écoute Bye bye blackbird, repris par des milliers de chanteurs - cette version est vraiment très lente, je n’ai jamais entendu cette chanson chantée si lentement  
 
Paul: c’est la version la plus lente…  
 
Jamie: Et cela marche parfaitement bien… cela prouve que vous avez réussi cet album  
 
 Paul: Merci pour le compliment    
 
Source: Interview de Paul McCartney par Jamie Cullum, 6 Février 2012 - Radio 2

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