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GOING UNDERGROUND - Paul McCARTNEY ET LA CONTRE-CULTURE
1 mai 2014
16:17:24
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Mull of Kintyre
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11 janvier 2014
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PAUL McCARTNEY – Going Underground –

Paul & le mouvement Underground des Sixties

 

Voilà, cela fait un petit bout de temps que j’ai acheté ce DVD et après vérification, il n’existe pas de version française – et la version anglaise n’a aucun sous-titre.

Comme les Swinging Sixties sont, pour moi, un moment dans l’Histoire (du monde en général et des Beatles en particulier) que j’affectionne particulièrement, je me suis dit qu’il serait peut-être intéressant pour d’autres de profiter des ‘quelques notes’ que j’ai prises.

Ce qui suit est donc un mélange de résumés et de retranscriptions de ce que l’on entend et voit dans ce documentaire. Les titres correspondent aux chapitres tels qu’ils sont proposés dans le DVD. Je n’ai pas pu me contenter de tout cibler sur Macca et les Fab Four car il s’avère que tout est intimement lié…

 Les intervenants sont :

 - Joe Boyd, fondateur du club UFO et producteur de Pink Floyd

- John Hopkins, fondateur du journal IT

- Eddie Prevost, batteur du groupe AMM

- John Dunbar, fondateur et propriétaire de la galerie Indica

- Barry Miles, rédacteur en chef pour le journal IT et biographe officiel de McCartney

- Chris Ingham, musicologue

- Robert Wyatt, musicien compositeur et membre du groupe Soft Machine

- Jonathan Greene, auteur de Days in the life : voices from the English Underground, 1961-71

- Mick Farren, chanteur du groupe The deviants, et journalist pour IT

 (NB : les photos n’apparaissent pas toutes dans le documentaire : j’en ai choisi certaines car elles me paraissaient bien illustrer le lien qui existe entre Paul et le mouvement Underground – mot que par ailleurs je ne traduis pas car il regroupe trop de choses pour être réduit en français… sorry… et autre précision: désolée pour les fautes de frappe ici et là...)

 

Enjoy !

 

« I really wish the people that look sort of with anger at the weirdos, the happenings and psychedelic freaks, well… instead of just looking with anger, just look with nothing, with no feeling, you know, be unbiased about it.

Because they really don’t realise that what these people are talking about is something they really want themselves. It’s something that everyone wants… you know, it’s personal freedom to be able to talk, to be able to say things… it’s a real basic pleasure for everyone, but it looks weird from the outside”

C’est avec cet extrait de l’interview que Paul a donnée pour l’émission It’s so far out and straight down diffusée en mars 1967 (où l’on peut également voir Syd Barrett, entre autres…) que débute cet excellent DVD qui explore la scène Underground du Londres des années 1960 ainsi que ses ramifications avec LE groupe des sixties : les Beatles.

Contrairement à ce que tout le monde reprend dans de nombreux média, le plus ‘Underground’ des Beatles n’a pas toujours été celui qu’on croit. C’est souvent McCartney qui, par sa présence à des endroits et des moments clés, a aidé à faire passer des idées avant-gardistes sur le devant de la scène.

 

Incontournable figure de cette scène Underground : Barry Miles (que les fans des Beatles et de McCartney connaissent pour avoir signé cette biographie Many years from now) Miles souligne le fait que Paul McCartney était très bon quand il s’agissait d’accumuler et de ‘digérer’ ces idées nouvelles et les insuffler dans la musique des Beatles

 

Naissance du Mouvement Underground

C’est le mouvement anti-nucléaire de la fin des années 1950 qui a tout déclenché et qui a donné naissance à ce mouvement Underground contestataire. L’envie de changement après ces années 50 grises et ternes et le besoin de s’éloigner du conservatisme et de cette société Britannique très hiérarchisée atteint son point de non retour. La ‘Beat Generation’ américaine et ses poètes phares comme Allen Ginsberg ou ses écrivains comme Jack Kerouac ont fortement inspiré la jeunesse. C’est ainsi que ces nouveaux artistes permettent aux gens d’exprimer ce qui, jusqu’à présent, devait rester caché. Mais, en dehors des cercles littéraires, ces poètes américains très célèbres aux USA ne le sont pas vraiment en Grande-Bretagne. Ce sont des gens comme Barry Miles qui ont fait connaître ces poèmes en Angleterre en les publiant dans le magazine qu’il a fondé quand il était étudiant.

 

Le son de l’Underground

Côté musique, c’est au départ le jazz qui a rythmé et inspiré la vie Underground et la ‘Beat Generation’. Des gens comme Dizzie Gillespie ou Thelonious Monk, dont la musique se libérait de toute harmonie structurée de la même manière que ces poètes se détachaient de toute forme pré-construite.

Dans le monde de la peinture, ce sont des noms comme Jackson Pollock ou Willem De Kooning qui ressortent. 

going-underground-paul-de-kooning.jpgImage Enlarger

Ce sont tous ces artistes de New York que cette nouvelle génération londonienne admirait pour leur créativité. Et alors qu’ils admiraient le jazz, le rock’n’roll, qui devenait de plus en plus populaire, leur apparaissait comme futile et banal.

C’est aux Beatles et aux groupes qui les ont suivis lors de ‘l’Invasion Britannique’ que l’on doit la transformation du Rock. D’une musique insignifiante et méprisée par beaucoup, ils en ont fait une forme artistique qui a défini la culture d’une génération entière.

Parmi les musiciens de ces groupes, beaucoup ont étudié dans des écoles d’art : John Lennon, Keith Richards, Ray Davies ou encore Pete Townsend. Au départ vues comme un moyen de faire quelque chose quand on ne pouvait pas aller à l’université et qu’on ne voulait pas trouver un travail de 9h à 17h, ces institutions ont commencé à chambouler la vision rigide de l’art véhiculée par l’école. Et ce que ces musiciens voyaient dans l’art Underground et plus libre du début des années 1960s, ils ont commencé par l’appliquer dans leur musique et leurs chansons.

 

L’élément catalyseur arrive

C’est en 1965 que ce mouvement se trouve galvanisé par un événement : en mai de cette année-là, le poète Allen Ginsberg a visité Londres, et Barry Miles l’a invité chez lui. Miles possédait une librairie indépendante, Better Bookz, endroit dans lequel Ginsberg passait le plus clair de son temps. L’idée d’une lecture des poèmes de la Beat Generation a fait son chemin et c’est le 11 Juin 1965, au Royal Albert Hall, que 7000 personnes sont venues écouter ces poèmes. L’événement fut tout de même décevant pour Allen Ginsberg qui s’attendait à de la meilleure poésie. Mais c’était l’événement ‘fondateur’ à partir duquel les artistes se sont demandé vers quoi se diriger maintenant.

going-underground-paul-allen-ginsberg.jpgImage Enlarger

 

Paul McCartney entre en scène

Au même moment, c’est exactement la même question que se posaient les Beatles. Devenus un phénomène mondial grâce à leurs albums et chansons, ils commençaient à montrer des signes de fatigue. Au milieu des années 1960, les Beatles faisaient partie de l’ ‘entertainment establishment’ - ils étaient encore ‘propres sur eux’, ils faisaient bien leur job – bref, rien de trop menaçant. Ils étaient donc au sommet depuis deux ans et commençaient à s’essouffler. Beatles for Sale comportait beaucoup plus de reprises que A Hard Day’s Night qui n’en avait pas et qui était pour cette raison très innovant. Même sur la pochette ils ont l’air fatigués. Et le titre de l’album est assez caustique – Beatles à vendre. Avec le recul, il est facile de dire que les Beatles voulaient continuer à être intéressants, et qu’il fallait que quelque chose change.

La présence de Ginsberg à Londres serait, de manières diverses et variées, à l’origine de ces changements. Ginsberg avait été présenté au groupe en mai 1965 lors d’un concert de Bob Dylan et avait décidé de les inviter à son anniversaire en juin, une semaine avant la lecture au Royal Albert Hall. Lennon et Harrison s’y sont rendus et c’est là qu’ils ont rencontré Barry Miles pour la première fois. Le problème c’est que ce jour là, Ginsberg avait pas mal bu et qu’au moment où John et George sont arrivés, Allen Ginsberg avait ôté tous ses vêtements et avait accroché une pancarte ‘Do Not Disturb’ sur ses parties intimes. John et George l’ont plutôt bien pris après s’être tout de même assurés qu’aucun photographe n’était en vue ! Une telle publicité était la dernière chose dont ils avaient envie. Ils étaient tout de même un peu gênés…

Le projet suivant de Barry Miles allait le mettre en contact plus fréquent avec le groupe. Il avait rencontré John Dunbar qui venait d’épouser Marianne Faithfull et ensemble ils ont mis sur pied un nouveau centre dédié aux activités Underground : The Indica.

Dunbar se souvient de l’époque où ils ont eu l’idée d’ouvrir un lieu qui serait à la fois une galerie d’art et une librairie. Barry Miles ajoute que le meilleur ami de Dunbar était Peter Asher, qui jouait dans le groupe Peter and Gordon. Peter habitait chez ses parents, 57 Wimpole Street, avec sa sœur Jane et le petit ami de celle-ci, Paul McCartney. C’est grâce à sa fréquentation de la famille Asher que McCartney devenait le plus cultivé des Beatles. John Lennon avait déménagé dans le Surrey avec sa famille en 1964, suivi par George Harrison et Ringo Starr l’année suivante. Paul en profitait à Londres, découvrant d’autres formes d’art en dehors des Beatles. C’est à Londres qu’il voyait les gens les plus intéressants. Il dînait avec Harold Pinter et rencontrait des philosophes comme Bertrand Russell parce que c’était à Londres qu’ils se trouvaient et que, en tant que Beatle, il avait accès à ce monde.

Miles, Dunbar et Asher ont mis sur pied une compagnie, MAD, pour pouvoir fonder The Indica. Mais ils ont dû faire face à tant de problèmes financiers que pour mettre en oeuvre le projet, c’est Paul McCartney qui les a aidés financièrement et qui a ainsi mis un pied sur la scène Underground.

going-underground-paul-barry-miles-john-dunbar-marianne-faithfull-peter-asher-indica-gallery-opening-jan-28-1965.jpgImage Enlarger

Barry Miles se souvient que McCartney avait eu un intérêt sincère dans tout ça. Quand ils ont commencé la librairie, McCartney empruntait les livres qu’ils n’avaient pas encore mis sur les étagères – il était à la fois leur premier client et leur banquier. Il a acheté des ouvrages du philosophe Bertrand Russell, des recueils de poésie, toutes sortes de sujets plutôt ‘intellectuels’. Il a joué un rôle important lors de l’ouverture de l’Indica, il a même aidé à installer les étagères, boucher les trous dans les murs et c’est lui qui a trouvé le design du papier d’emballage de la librairie:

going-underground-indica-wrapping-paper-designed-by-paul.jpgImage Enlarger

L’endroit est rapidement devenu célèbre à cause du lien qui existait avec les Beatles. Les gens avaient du mal à comprendre ce lien entre le groupe qui vendait le plus de disques du moment et les artistes les plus avant-gardistes.

 

Une éducation à l’avant-garde

Les observateurs les moins au courant étaient étonnés de voir l’implication de Paul dans la galerie Indica, mais en réalité cela faisait un certain temps que son intérêt pour l’avant-garde se développait. Il avait déjà été initié aux techniques dernier cri et aux idées très peu conventionnelles grâce à deux sources différentes : le goût très éclectique des Asher et le producteur des Beatles George Martin. Martin avait déjà eu recours à des expérimentations de pure musique électronique au début des années 1960, et avait fait découvrir à Paul les pionniers en la matière, notamment Karlheinz Stockhausen et sa ‘musique concrète’ : Stockhausen avait recours à des bandes pré-enregistrées pour ses compositions sur scène, bandes qu’il enregistrait lui-même en studio. Par ailleurs, Martin lui a également  fait découvrir le ‘BBC Radiophonic Workshop’, une unité de la BBC fondée en 1958 dont des morceaux comme le générique de la cultissime série Dr Who sont des exemples intéressants. Ces artistes innovateurs étaient passés maîtres dans l’art de la manipulation des bandes et des oscilloscopes pour créer des effets sonores pour la télé et la radio. Ce groupe était le fer de lance de l’expérimentation électronique au Royaume Uni. En 1965, Paul a rendu visite à l’un de ses compositeurs les plus influents, Delia Derbyshire, pour apprendre ses méthodes. Le succès de ce groupe réside dans le fait qu’on leur a donné carte blanche pour découvrir des sons intéressants. Le fait que Derbyshire fût intéressée par la musique d’avant-garde ajoute un plus à tout ça. Il est de nos jours étonnant de remarquer qu’à l’époque, le bras expérimental de la BBC était financé par la redevance des citoyens Britanniques pour trouver les sons que l’humain et la machine étaient capables de produire…

Cette liberté ne pouvait qu’intéresser quelqu’un comme McCartney. Et même son producteur George Martin. Cette forme d’expérimentation électronique était vraiment dans l’air du temps à l’époque. A cette même époque, les Asher ont fait découvrir à Paul les concepts pionniers de John Cage, compositeur et théoricien qui explorait l’idée de hasard et d’'indétermination' en musique. Au moment où les Beatles ont commencé à créer des liens avec Miles, ses connaissances en jazz et musique avant-gardiste semblaient en fait très larges aux yeux d'un musicien pop.

L’idée de liberté dans la musique était essentielle. Pour Miles, cette nouvelle approche peut susciter deux réactions : soit vous êtes dégoûté par autant de prétention, soit vous vous penchez un peu plus pour voir ce que cela cache. Et il faut reconnaître à McCartney le talent d’avoir été une de ces personnes à se pencher dessus.

Barry Miles ajoute que ce n’est peut-être pas tant la philosophie de l’avant-garde que les possibilités acoustiques qui ont attiré Paul. Par exemple on retrouve beaucoup d’idées de John Cage dans la construction de A Day in the Life ; on pouvait dire quelque chose à McCartney et le voir réapparaitre trois ans après sur un album. Il digérait les choses pour ensuite les faire siennes.

Très rapidement McCartney a reproduit lui-même des expériences sonores sur des bandes magnétiques dans son studio fait maison qu’il avait installé dans le grenier des Asher. Mais ce n’est qu’en février 1966 qu’il a pu voir cette musique d’avant-garde sur scène lors d’une conférence du mentor de Delia Derbyshire, le compositeur italien Luciano Berio:

téléchargement.jpgImage Enlarger

‘Relax and float downstream’

C’est ainsi que Paul McCartney a introduit de nouveaux horizons dans le monde de la pop music. Et c’est au même moment que des deux côtés de l’Atlantique, le monde Underground s’est trouvé influencé par la même drogue et un nouveau leader : le LSD et Timothy Leary. Depuis 1965, Leary était devenu une des figures emblématiques de la contre-culture, et c’est assez naturellement que le LSD s’est frayé un chemin vers la scène Underground Britannique. John Hopkins compare son impact à la première fois que l’humain a vu sa propre planète pour la première fois depuis l’espace.

De même que la culture Underground, l’expérience psychédélique allait bientôt devenir un élément clé dans l’inspiration des musiciens britanniques. On commençait à raconter que les Beatles, maîtres incontestés de la culture grand public, ont été les premiers à en prendre. John Lennon avait déjà pris deux fois de l’acide en 1965 et avait essayé de convaincre McCartney d’en prendre aussi, ce qu’il avait refusé de faire. Sans avoir la même initiation que Paul dans le monde de la culture avant-gardiste, Lennon était désormais lui aussi ouvert à d’autres concepts et horizons. En novembre 1965 il ouvrit la porte de L’Indica pour la première fois.

Barry Miles se souvient qu’il était à la recherche d’un livre de Nietzsche. Il y avait aussi des exemplaires du livre de Leary, The psychedelic experience, qui était sa réinterprétation du livre des morts tibétain. John s’est installé sur le canapé, a commencé à le feuilleter et c’est ainsi que ‘turn off your mind, relax and float downstream’ est apparu dans une de ses chansons, tel que Leary l’avait écrit.

Cette chanson, Tomorrow never knows était, sous de nombreux aspects, la première œuvre de musique psychédélique. En plus des paroles de Lennon très psychédéliques inspirées par Leary, McCartney a finalement apporté ses techniques d’avant-garde dans le répertoire des Beatles. Le résultat de cet enregistrement fut révolutionnaire ne serait-ce que pour l’utilisation de toutes ces bandes passées en boucle. Chaque prise était en fait unique car les bandes utilisées étaient prises au hasard et Miles se souvient d’une séance à laquelle il avait assisté avec Peter Asher…

En fait, Tomorrow never knowsétait une sorte de manifeste de l’art psychédélique par ce que la chanson racontait de même que par sa forme et sa musique ; l’unité ainsi formée entre paroles et musique repoussait toutes les barrières connues en terme d’écriture de chanson. Cette ‘course’ à la nouveauté musicale et ce nouveau rythme de batterie que l’on retrouve sur Tomorrow… avait commencé quelques temps avant avec la chanson 8 miles high des Byrds ou bien Anyway Anyhow Anywhere des Who… Dans ce contexte Tomorrow Never Knows était la suite logique de tout ça mais allait bien plus loin encore que tout le reste. Mais pour Chris Ingham, parce que l’époque était à l’expérimentation et aux changements, cette chanson est précisément et exactement un reflet de son époque et de l’endroit où Paul McCartney et les Beatles se situaient artistiquement. Ce qui rend cette chanson révolutionnaire c’est qu’ils utilisent des techniques de l’avant-garde artistique pour la faire apparaitre sur un album des Beatles qui sera acheté par des millions de fans, introduisant ainsi l’avant-gardisme auprès du grand public. Mais pour les Beatles, c’était un autre terrain qu’ils exploraient en studio avant de passer à autre chose…

Mais plus encore que la chanson elle-même, c’est l’album sur lequel elle est sortie qui a montré tous ces changements : Revolver présentait une couverture différente, un large éventail de styles musicaux différents et si Rubber Soul avait annoncé ce changement, Revolver était ce changement. Avec toutes sortes d’innovations comme des solos de guitare à l’envers, des effets sonores originaux sur Yellow Submarine (rappel du travail avec les Goons plutôt que de l’avant-garde en tant que telle) et un travail remarquable au niveau des instruments, comme par exemple cette guitare sur Taxman.

Si les gens avaient l’impression que tout cela venait de nulle part, en fait c’était vraiment dans l’air du temps avec des album comme Pet Sounds des Beach Boys ou Freak Out de Zappa – mais du fait de la formidable popularité des Beatles, le fait est que lorqu’ils ont sorti ces nouveautés, tout le monde a été au courant.

 

De nouveaux sons pour une nouvelle ère.

 C’est autour de l’année 1966 que ce sont formés des groupes qui revendiquaient ce mouvement avant-gardiste, comme Pink Floyd, un groupe d’artistes de Cambridge avec à leur tête le visionnaire Syd Barrett. De même AMM, un groupe encore plus ‘extrème’ en matière d’avant-garde.

Eddie Prevost (AMM) se souvient de cette époque et de l’intérêt que ces groupes avaient pour le son – d’où vient ce son, qui le produit, comment le reproduire ? A mesure que la réputation de AMM grandissait dans le monde Underground, Miles suggéra à McCartney de s’y intéresser et en septembre 1966 McCartney et Miles se rendirent à l’une des sessions live du groupe. Mais même si le groupe est apparu un peu trop ‘extrême’ au goût de McCartney, ils n’en restaient pas moins un des groupes Underground les plus intéressants de l’époque et grâce à des producteurs comme Joe Boyd, ils réussirent à enregistrer leur premier album qui eut beaucoup d’influence sur des artistes comme Syd Barrett, même si en dehors de ces cercles fermés cette influence n’a pas atteint le grand public. C’est autour de cette période que Pink Floyd commença à se faire entendre.

 

Un peu de lecture

En parallèle au monde musical, c’est la branche littéraire du mouvement Underground qui allait galvaniser les troupes. Miles et ses associés ont eu rapidement l’objectif de monter un magazine littéraire qui serait l’équivalent de la publication américaine The East Village Other fondé en 1965 dont Miles était le correspondant à Londres. Cela a mené en avril 1966 au Long Hair Times, première publication Underground en Grande-Bretagne, à laquelle Paul McCartney a contribué (Note : sous le pseudonyme Ian Iachimoe). Il a lancé un concours de quatrième de couverture offrant 20 Guinées pour un début et une fin de scénario original (Note : 20 Guinées représentaient deux semaines de salaire à l’époque)

Ceci devait mener à une publication bien plus importante encore, The International Times, ou IT, lancé en  Octobre 1966 par Miles et Hopkins

international-times.jpgImage Enlarger

 

IT-contest.jpgImage Enlarger

Malgré tous ses défauts, malgré le fait que la publication utilisait le nom 'Times' sans réelle autorisation, ce journal avait le mérite d’exister, même s’il ne concernait qu’un petit groupe de lecteurs, tel une publication de quartier. Ce journal était dirigé de la cave de la nouvelle Librairie Indica qui s’était détachée de la galerie de Dunbar. Grâce au journal, la communauté Underground se trouvait plus unifiée. Lors de la soirée de lancement de IT, ‘The All Night Rave’ toute cette communauté s’st retrouvée au même endroit, le Round House de Londres, y compris Paul McCartney déguisé en Sheikh. C’était un des premiers grands concerts de Pink Floyd devant un public de 2500 personnes.

 

'Nowhere Man'

Pour Chris Ingham, si Paul McCartney était présent, John Lennon au contraire se trouvait éloigné de cette scène londonienne par sa vie de famille et en avait développé un certain ressentiment… Alors qu’il prenait trop de drogues qui freinaient sa créativité, McCartney était bouillonnant d’idées et Lennon devait en quelque sorte se forcer à créer davantage pour pouvoir suivre. Et c’est en Novembre 1966 que le changement devait se produire pour John. Yoko Ono était arrivée deux mois plus tôt à Londres pour une série d’expositions et de symposiums. Ono s’est rapprochée de John Dunbar pour présenter son art, un des seuls membres du mouvement avant-gardiste proche de Lennon, et ce dernier fut invité par Dunbar à un show privé. C’est là qu’a commencé la transformation artistique chez Lennon...

 

Au milieu de l’Underground

Maintenant que le mouvement était bien établi culturellement à Londres, Granada TV produisit une émission de 30 minutes dédiée au phénomène, et plus particulièrement UFO, The Indica et l’International Times. Et c’est à Paul McCartney que l’on demanda de se faire le porte-parole de ce mouvement, demandant aux gens de regarder ce mouvement Underground sans préjugé.

 

 

Le fait que Paul McCartney soit si actif dans ce monde Underground était dû à tout le temps libre qu’il avait devant lui après l’arrêt des tournées des Beatles en Août 1966. En janvier 1967 il offrit une de ses contributions les plus significatives au mouvement quand l’artiste graphique David Vaughan lui demanda de composer pour le show Million Volt Light and Sound Rave qu’il donnerait quelques temps plus tard au Round House. Paul McCartney accepta et convainquit les autres Beatles de travailler sur un collage sonore expérimental : The Carnival of Light, joué fin janvier 1967, et jusqu’à ce jour jamais publié sur un disque officiel

 

 

Pour beaucoup, et en particulier Miles, ce morceau a de l’importance parce que ce sont les Beatles qui ont signé ce morceau Underground dans leur carrière très grand public, mais cela ne fait peut-être pas partie des morceaux que l’on joue sur un album !

Parallèlement, les premiers 45 tours Underground à émerger à l’époque étaient le fabuleux Penny Lane/Strawberry Fields Forever des Beatles, Love makes sweet music des soft Machine et le premier single de Pink Floyd.

Selon Jonathan Greene, avec Strawberry Fields Forever, double face A avec Penny Lane, les Beatles montraient que quelque chose était en train de changer – surtout avec Strawberry Fields qui a quelque chose de sombre, comme le montrent les images du clip de la chanson filmé dans l’obscurité. Cela montrait que quelque chose d’étrange se déroulait à l’époque. De même pour John Boyd qui voit en Strawberry Fields un moment encore plus époustouflant que Tomorrow never knows: la manière de voir le monde et la musique serait changée à tout jamais pour lui. En effet, l’Establishment ne pouvait plus ignorer que les choses étaient en train de bouger car s’ils n’avaient pas entendu Tomorrow never knows, Strawberry Fields avait une couverture médiatique plus grande – même si c’est le premier 45 tours des Beatles à ne pas être N°1 dans les charts. Les gens se demandaient à quoi il fallait s’attendre avec ces quatre musiciens qui se faisaient maintenant pousser la moustache.

 

L’empire contre-attaque

Le fait que ces idées révolutionnaires passent maintenant dans la culture populaire n’était pas fait pour plaire à l’establishment – l’amour libre, la drogue, la mode, le mépris général pour le courant bien pensant – tout ceci était vu comme dangereux, subversif et l’ordre devait être rétabli. La police commençait à faire des raids chez les artistes connus, comme les Rolling Stones. La cible suivant fut le journal International Times dont les colonnes faisaient de nombreuses allusions à la prise de drogues en tout genre. De là est né l’événement artistique Underground du printemps 1967, le ‘14-hour technicolor dream’ – et au milieu de ce show mêlant poésie et musique, un Beatle : John Lennon, qui était venu avec John Dunbar.

Ce fut le dernier événement important de l’époque organisé par John Hopkins qui fut arrêté et incarcéré. A la librairie Indica fut organisée une réunion de figures importantes du mouvement qui estimaient que quelque chose devait être fait. Faisaient partie du groupe de ‘soutien’ le psychologue Steve Abrams, fervent opposant aux lois interdisant la marijuana, mais aussi Paul McCartney et les Beatles. Ces derniers ont financé une publicité allant dans ce sens et publiée par Abrams.

 

‘The act you’ve known for all these years’

Le 1er Juin 1967 voit enfin la sortie de l’album sur lequel les Beatles travaillaient depuis des mois : Sgt Pepper’s lonely hearts club band. Un album dans lequel le groupe a su saisir le sens du mouvement Underground pour l’offrir à un large public.

Selon Chris Ingham, pour un album qui est censé être emblématique du 'Summer of Love', c’est en fait un album extrêmement bien travaillé avec ici et là quelques éléments d’avant-garde au service d’une excellente pop musique. Lucy In the Sky, being for the benefit of mr Kyte… mais en réalité le morceau le plus étrange de l’album est Within you without you de George Harrison. Harrison avait une relation très spéciale avec l’expérience psychédélique. Le LSD lui a ouvert l’esprit d’une manière bien particulière – il voyait cela comme la possibilité d’ouvrir son esprit vers la spiritualité. Within you without you est truffé de musique indienne, aucun autre Beatle que George n’y apparait – et ce qui est intéressant c’est que les Beatles se sentaient suffisamment forts tant que groupe, en tant qu’entité, pour le laisser faire, pour le laisser être George Harrison et jouer de la musique indienne sur un album des Beatles.

Comme pour Revolver, c’est le dernier morceau de l’album, A day in the life, qui offre une approche particulière de la musique d’avant-garde. De deux compositions distinctes, ils en ont fait une seule et unique, un collage inspiré des méthodes de John Cage. Mais cela n’a pas été simple à faire car si McCartney voulait que les 40 musiciens de l’orchestre engagé pour faire le lien entre les deux parties se mettent à improviser, c’est George Martin qui lui a expliqué qu’ils ne fonctionnaient pas ainsi et a donc écrit une partition pour faire partir les musiciens de la note la plus basse de leurs instruments vers la note la plus haute. Et c’est ainsi qu’ils ont fait entrer un orchestre des plus conventionnels dans un monde avant-gardiste.

Ce qui rend ce morceau intéressant et ce qui fait qu’on en parle encore à l’heure actuelle est le mélange  des genres : une pop music très bien écrite et un élément d’avant-garde : cela donne un chef d’œuvre.

Barry Miles se souvient également du Sgt Pepper Outro Groove, ce collage de sons que l’on entend à la fin de la face B de Sgt Pepper, ce qui leur a pris deux heures à mettre sur pied pour quelques secondes effectives… Pour beaucoup cela ne voulait pas dire grand-chose, mais pour ceux qui étaient intéressés et qui prenaient de l’acide, ils voulaient absolument y lire quelque chose…

Le moment où l’Underground est devenu mondial est avec la chanson All you need is love diffusée en Mondiovision. A cette époque, beaucoup de média les mettaient au centre du mouvement psychédélique. Et après la sortie de Sgt Pepper, Paul donna une interview à Life Magazine dans laquelle il mentionna qu’il avait pris du LSD - information aussitôt reprise dans la presse Britannique et deux jours plus tard dans le journal télévisé. Il fut le dernier à prendre du LSD mais le premier à l’admettre publiquement. Quelque soit l’angle duquel on voit cela (naïf ou courageux), l’idée de la révélation de la prise de drogue qui altère l’esprit a été vue comme un choc par beaucoup.

Harrison et Lennon ont été très ennuyés par cet aveu car ils auraient eux aussi à y répondre… Ce n’était peut-être pas le moment d’en parler.

La mort de Brian Epstein allait changer beaucoup de choses et à l’aube de l’aventure Apple, cette disparition allait détourner Paul McCartney de son rôle dans le mouvement Underground pour jouer un rôle plus concret au sein de la compagnie. Auparavant, Paul avait du temps et surtout les affaires étaient gérées par d'autres – mais maintenant ses capacités à organiser et prendre les choses en main allaient combler un vide. Si son implication a pris fin à l’été 1967, il faut dire aussi que le projet sur lequel ils travaillaient, Magical Mystery Tour, était très risqué, mais tout autant dans cette lignée. Au même moment, le mouvement lui-même commençait à s’épuiser.

 

 La relève venue de nulle part

Ce fut au tour de Lennon de s’intéresser à l’avant-garde grâce à l’arrivée de Yoko Ono dans sa vie – il était attiré par cela et savait qu’il pouvait le faire. Au même moment, Paul McCartney produisait des chansons pour les artistes d’Apple Corps comme Mary Hopkins alors que Lennon enregistrait Two Virgins. Ces deux chemins séparés allaient marquer la fin du groupe et le fossé s’agrandit jusqu’au conflit. En 1968, Revolution 9 parut sur l’album The Beatles. C'est le dernier morceau psychédélique du groupe sur un de leurs albums. Après la séparation des Beatles, son goût pour l'avant-garde s'intensifia un moment avant de s'estomper lui-aussi. 

Si McCartney a mis un peu plus de temps après les Beatles à retrouver le succès avec Wings, il n'a jamais cesser d'explorer de nouveaux terrains, notamment avec The Fireman. Malgré son succès international, l'esprit Underground reste en lui.

 

 

 

If music be the food of love, play on.

1 mai 2014
16:48:49
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Julien
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12 janvier 2014
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Merci pour le partage !  pouce

1 mai 2014
17:57:29
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Dominique Grandfils
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27 décembre 2013
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Merci beaucoup pour ce partage.

 

Très intéressant ! Et dire que si Paul ne s'était pas intéressé à ce sujet, John n'aurait sans doute jamais rencontré Yoko...

1 mai 2014
19:39:10
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Ram On
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11 janvier 2014
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MERCI beaucoup pour la traduction  j'avais vu ce dvd en vente sur amazon.uk 

dossier très précis

Paris 26 Mars1976; Bercy 9 Octobre1989; Bercy 13  et 14 Octobre 1993; Bercy 25 Mars 2003; Stade de France 24 Juin 2004; Olympia 22 Octobre 2007; Liverpool Anfield Stadium 1 Juin 2008 ; Bercy 10 Decembre 2009 ; Cardiff Millenium Stadium  26 Juin 2010 ; London Odeon Hammersmith 18 Décembre 2010 ; Bercy 30 Novembre 2011 ; Anvers Sport Paleis 24 Mars 2012; Varsovie Stadium 22 Juin 2013 ."
Marseille 5 Juin 2015.Paris SDF 11 Juin 2015 "see you next time ! "

1 mai 2014
19:48:09
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Mcnath
Bastia
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Merci beaucoup Mull pour le partage, c'est une période qui me fascine beaucoup !!   

1 mai 2014
22:24:05
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Big Mac
Canéjan (prés de Bordeaux)
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Passionnant. Merci pouce

Do some good before you say goodbye (Paul McCartney-New 2013)

2 mai 2014
9:17:53
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LUCKY
Drome 26
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Bravo Mull Pour ce beau dossier , et  MERCI  pouce

C'est également un sujet qui me passionne .

The love you take is egual to the love you make .

2 mai 2014
15:28:36
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Miss Annabelle
Epernay
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Merci Mull, c'est très intéressant pouce

3 mai 2014
18:27:29
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LUCKY
Drome 26
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Dominique Grandfils a déclaré
Merci beaucoup pour ce partage.

 

Très intéressant ! Et dire que si Paul ne s'était pas intéressé à ce sujet, John n'aurait sans doute jamais rencontré Yoko...

Je crois même avoir lu que Yoko a d'abord essayé

d'approcher Paul avant de jeter son dévolu sur John .

On l'a échappé belle  !!  hihi

 

The love you take is egual to the love you make .

3 mai 2014
21:34:41
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JamesP
Région Parisienne (mais au sud ..... )
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Superbe contribution !!!

Merci pour le "Carnival of Light" méconnu de la plupart je suppose.

Bravo +++ pouce

Do some good before you say goodbye ...

3 mai 2014
22:10:07
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pascal du 33
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Super intéressant cet article que je viens de finir  de lire , et c'est marrant ces similitudes que je trouve entre carnival of light et the firreman n°1

stade de France 11 Juin 2015 .

Accord hotel Aréna Bercy 30 Mai 2016 .

Arena La Defense 28 Novembre 2018Et les autres à venir :) 

Mes Huiles , mes Acryliques , mes Aquarelles  :

http://dupontpascal.canalblog.com/   Facebook : johnkristi

4 mai 2014
5:55:14
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Ram On
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cela fait des années que la rumeur dit que " Carnival of light" sortira en officiel ! salut

Paris 26 Mars1976; Bercy 9 Octobre1989; Bercy 13  et 14 Octobre 1993; Bercy 25 Mars 2003; Stade de France 24 Juin 2004; Olympia 22 Octobre 2007; Liverpool Anfield Stadium 1 Juin 2008 ; Bercy 10 Decembre 2009 ; Cardiff Millenium Stadium  26 Juin 2010 ; London Odeon Hammersmith 18 Décembre 2010 ; Bercy 30 Novembre 2011 ; Anvers Sport Paleis 24 Mars 2012; Varsovie Stadium 22 Juin 2013 ."
Marseille 5 Juin 2015.Paris SDF 11 Juin 2015 "see you next time ! "

4 mai 2014
7:37:34
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zebigboss
Burgondy
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LUCKY a déclaré

Dominique Grandfils a déclaré
Merci beaucoup pour ce partage.

 

Très intéressant ! Et dire que si Paul ne s'était pas intéressé à ce sujet, John n'aurait sans doute jamais rencontré Yoko...

Je crois même avoir lu que Yoko a d'abord essayé

d'approcher Paul avant de jeter son dévolu sur John .

On l'a échappé belle  !!  hihi

 

Lui aussi !!! timide1

 

"they can't take it from me;  if they try, I lived through those early days"

4 mai 2014
14:34:33
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JamesP
Région Parisienne (mais au sud ..... )
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Je viens de relire ce post .... c'est génial !

 

Et quel boulot cela représente pour traduire ces documents !!!!

 

Bravo +++++++++ pouce

 

 

 

 

Do some good before you say goodbye ...

7 mai 2014
7:46:32
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ruedelabbaye
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Merci Mull ! pouce

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