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Interview au Chicago Tribune (archive 2007)
18 janvier 2014
11:54:16
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Dominique Grandfils
Administrateur
Nombre de messages du forum : 1875
Membre depuis :
27 décembre 2013
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Ca a été une année tumultueuse pour Paul McCartney. Il a rompu une relation de presque cinq décennies avec son ancienne maison de disques et ce, pour sortir son dernier album solo, « Memory Almost Full » chez un nouveau label (Hear Music) crée par la chaîne de café de Starbucks.
Et il est en passe de régler un divorce douloureux avec Heather Mills qui a été largement couvert par les tabloïds anglais.
Mais une fois atteint à son studio d'enregistrement sur son domaine de 160 acres dans la campagne britannique, McCARTNEY était dans son humeur affable habituelle.

« MAF» a retrouvé le chemin des charts après avoir été remanié par l'ajout de titres et d'un DVD bonus. Sans oublier une collection de trois DVD documentant sa carrière post-Beatles, « THE McCARTNEY YEARS» ( Rhino Records ) qui est dans les bacs depuis quelques semaines.

McCartney nous accueille par cette phrase : « Le soleil brille et la vue de la Manche est tout simplement magnifique », une réflexion qui montre l'optimisme de ce chanteur de 65 ans.

Vous avez sorti « Memory Almost Full » après vous êtes associés avec Starbucks, après 45 ans de collaboration avec EMI. Est-ce que ça valait vraiment le coup ?

Je l'ai fait pour être à nouveau dans un état d'excitation. Avant quand je sortais un disque c'était une aventure très passionnante, parce que c'était inédit. Maintenant, ça peut se révéler un peu chiant parce que vous vous sentez comme, disons , comme sur un tapis roulant qui fonctionne en marche arrière, et vous passez par les mêmes endroits à chaque fois. En soi, sortir un disque ne va pas être forcément passionnant, et là mon producteur, David Kahne,a suggéré un rapprochement avec Starbucks. Il y connaissait un type, et ils ont aimé la musique que je leur proposais. Là, Il y avait de l'excitation . C'était comme ce que je ressentais autrefois. Le facteur décisif était que les gens m'avaient dit que ces dernières années la manière que je vendais la plupart de mes disques était chez Best Buy et Wal-Mart. La plupart des ventes de disques se fait dans les supermarchés. Ainsi il m'était plus logique de le faire à Starbucks, parce que désormais il y a une filière musique. C'est la même chose :Sauf que c'est une nouvelle manière de distribuer. Le monde change tellement que des grandes enseignes comme Tower Records sont obligées de fermer, c'est là que j'ai décidé d'agir. Vous voulez atteindre un nouveau public, et que ces gens aient accès à  votre musique, voilà tout. En plus de ça, je n'ai tellement jamais bu du café dans ma vie.

Vous étiez parmi les fondateurs d'EMI CAPITOL qui était une des plus importantes maisons de disques de ces quarante-cinq dernières années,en commençant par les Beatles. Estimez-vous que la messe est dite ?

Non. Loin de là. Je me sens soulagé, comme si j'avais enfin pris la bonne décision, parce que dès après que j'aie laissé tombé EMI, la boîte a été revendue, il semblait donc évident que quelque chose ne tournait pas rond. Cette boîte est désormais dans de nouvelles mains et ils s'appliquent à s'introduire dans le monde moderne. C'est ça le truc. Ils étaient en perdition. Comme beaucoup de maisons de disques, ils étaient encore dans le Vieux Monde, et ils ont dû entrer dans le Nouveau Monde. Ce n'est pas seulement valable pour moi. Regardez la  façon de faire de Radiohead qui offre leur nouvel album en ligne et les consommateurs paient le prix qu'ils veulent. Les artistes prennent leur destin dans leurs mains, et c'est bien la preuve que les maisons de disques doivent interagir avec les artistes. Ce n'est pas la fin du monde pour EMI, et ils sont comme ma famille. Mais la chose drôle c'est, que au bout du compte ils ont compris. J'avais dit aux personnes que j'avais connu pendant des années chez EMI, « hé ! les gars, vous savez je dois vraiment faire cette démarche ». Et certains d'entre eux ont indiqué de manière discrète, en off, « Je ne peux pas te blâmer, mec » Ensuite ils ont vendu leur part, mais si j'étais resté j'aurais fait partie de l'offre publique d'achat avec ce nouveau disque. Et vous n'avez pas besoin de ça. J'essaye juste de faire la musique et de la faire partager à un maximum de gens.

C'était également votre premier album sorti au format digital. Que pensez-vous de ce nouveau mode de distribution ?

Je connais Steve Jobs depuis quelques temps et c'est un type avec lequel on peut parler directement. Assez étrangement, ce n'est pas toujours le cas. J'ai souvent eu affaire à des tas de secrétaires avant de pouvoir parler au type responsable de ma maison de disques. Si j'appelle Steve Jobs, j'obtiens Steve, et vous parlez d'homme à homme, et c'est relativement rare. Cet élément était révélateur. Ils se sont intéressés en faisant notamment un film publicitaire pour leur Ipod. Tout que j'ai dû faire était de chanter le premier couplet de mon album. C'était plutôt une affaire de musique qu'un film publicitaire pour moi. Je n'ai pas eu besoin de dire, « Je crois en iTunes et en Apple, et l'iPod est la plus grande invention de tous les temps » Je n'ai dû faire aucun compromis. Et ça, ça me plaît.

Mais comme consommateur et fan de musique, pensez-vous que la vente du format numérique est un pas en avant ?

Je suis issu d'un monde de 45 tours et de LP, puis c'est devenu des cassettes, des magnétophones 8 pistes, puis les CD, et maintenant on est arrivè à l'ére du téléchargement. Pour moi ça ne fait pas beaucoup de différence. C'est aux gens de voir la façon dont elles veuelent acheter et écouter de la musique . Ce n'est pas à moi de les influencer. J'ai toujours essayé de m'adapter aux goûts de chacun. Je sais que le vinyle est la meilleure manière d'écouter la musique, mais je ne suis pas un "audiophile".

Vous n'êtes pas un audiophile ? Vous avez pourtant fait les albums le plus méticuleusement enregistrés du monde, non ?

Pas, vraiment, en fait. J'ai l'habitude d'entendre des chansons à la radio. J'ai la radio dans ma voiture. Mais nous avions l'habitude d'écouter la radio sur la plage. Car quand j'étais enfant, en été, j'écoutais sur une petite radio mono. Elle me semblait immense à moi. La blague qu'on sortait souvent quand George Martin nous a annoncé pour la première fois cette nouvelle invention appelée stéréophonique, nous sommes entrés dans le studio et il y avait ces deux haut-parleurs, et nous on a dit, " Chouette le son va être deux fois plus fort " En fait encore maintenant, je pense toujours comme ça. C'est ce qui la stéréo aurait dû toujours être. Peu importe toutes ces choses innovantes soi-disant. Cependant le son sur Ipod semble CORRECT. Ces petits écouteurs sortent de mes oreilles à tout bout de champ. Évidemment, j'aime entendre la musique sur un grand grand système perfectionné pour profiter pleinement du son. Mais si vous êtes dans une voiture, ou sur la plage, ou sur un quai de gare, le son sonne toujours aussi bien.

Est-ce que vous réalisez le temps et les efforts que vous avez déployé pour faire la couverture de "Sergeant Pepper's. » Est-ce que vous referiez ce type de pochette aussi chère maintenant, est-ce que ça vaut la peine ?

Je pense effectivement que ça n'en vaut pas tellement la peine. Maintenant vous concevez généralement la pochette au format CD. C'est la différence entre faire une petite aquarelle ou une grande peinture à l'huile. On savait la place qu'on avait pour faire la pochette de Pepper Pepper, et notre idée était d'occuper le maximum d'espace disponible. Je me suis en particulier rappelé un employé  qui bossait dans un magasin de disques au centre-ville de Liverpool qui s'appelait Louis et j'avais l'habitude d'acheter des disques là-bas et je rentrais chez moi après trente minutes en bus, j'avais donc tout loisir de sortir le disque de sa pochette et je l'étudiais pendant cette demi-heure. Nous avons conçu « Pepper » pour que chaque acheteur découvre toujours quelque chose . Essayez encore maintenant, mais ce n'est pas aussi évident qu'il n'y paraît. Beaucoup d'éléments passent maintenant inaperçus. L'espace sur une pochette est maintenant plus petit. Sur un iPod, la couverture d'un est de la taille d'un timbre-poste. Mais les enfants de nos jours ont de bons yeux.

Sur votre nouveau DVD, on peut vous voir dans trois concerts à trois phases de votre carrière : 1976 avec les Wings, 1991 en session unplugged, et en 2004 au festival de Glastonbury. Est-ce que vous avez l'impression d'observer quelqu'un d'autre quand vous vous voyez à ces différentes époques ?

C'est un peu étrange. J'ai montré à ma fille de quatre ans une image d'elle-même quand elle était un bébé, et ça lui a fait bizarre. Lorsqu'elle voit de vieilles images de moi, disons à l'époque des Beatles, elle dira, « C'est Papa quand il était différent. » J'aime sa façon de le dire. C'est une façon extraordinaire de voir les choses. J'ai fait ce que j'ai fait pour avoir du plaisir à ce moment-là. Je pourrais voir les choses différemment maintenant. Mais « j'étais différent » alors. En ce moment, je suis très heureux avec le groupe qui m'accompagne. Nous avons plaisir vraiment à jouer certains de ces petits gigs que nous avons faits récemment. Nous n'en avons pas fait tant que ça d'ailleurs. Juste une demi-douzaine de concerts cette année. Nous avons tous garder l'envie de jouer.

Allez-vous voyager avec ce groupe l'année prochaine ?

J'espère, ouais. Mes des circonstances personnelles dictent en quelque sorte  ce que je fais. Je ne veux pas parler de mon divorce, mais il concerne a des répercussions de ce genre. Je veux que tout soit arrangé avant d'entamer autre chose. Ainsi une fois arrangé on pourra repartir de plus belle. Je voudrais en particulier aller aux Etats-Unis l'année prochaine. Nous avons eu des offres intéressantes pour nous produire au Japon.

Vous avez été sous le feu des projecteurs très longtemps, vous êtes célébrité de médias, et ce dernier épisode avec votre divorce n'a rien de neuf pour vous d'une certaine manière. Est-ce que désormais le niveau avec lequel on vous observe de façon plutôt minutieuse a changé, et comment cela vous a-t-il affecté vous personnellement ?

Ouais, il a changé, en particulier les médias britanniques  qui sont très, très différents d'avant. Il sont impitoyables maintenant. Dans les années 60 j'avais l'habitude d'avoir un rapport assez convivial avec la plupart des types dans les médias. J'ai joué le jeu trop longtemps pour commencer à me plaindre maintenant. Mais j'avais l'habitude de les appeler " les gentils escrocs". Je ne suis maintenant pas tout à fait sûr qu'ils aient été si « aimables » C'est un jeu qui est allé un peu trop loin. On est humiliés en public. Ce sont des types pas si mauvais dans le fond. C'est terriblement dur d'en sortir indemne...Enfin si ça doit rapporter des sous à quelqu'un...Mais ça éloigne le grand public des vraies priorités, c'est dommage.

C'est étrange cette façon qu'on les gens d'être obsédés par les vies privées des personne. C'est devenu une industrie à part entière, et il semble qu'elle a pris de l'ampleur ces dernières années.

C'est une industrie établie sur des rumeurs. Vous n'allez pas réellement découvrir la vraie personnalité des gens par ce qui est écrit sur leur compte dans ces journaux. Vous allez trouver une phrase, mais la substance est totalement extravagante. J'essaye de faire profil bas et de me jeter dans la musique. C'est le plus important, ce qui m'a guéri. J'aime la musique, depuis toujours, toujours, et j'ai une chouette famille, et ma fille, Stella, elle est sur le point d'avoir un bébé. Beaucoup de grandes choses se produisent dans ma vie. Les difficultés font aussi partie du paysage. Je préfère ne pas m'étendre là-dessus.

«MEMORY ALMOST FULL» est un disque très personnel. Est-ce que l'on y trouve des éléments de cette période difficile ?

Je ne suis pas vraiment sûr. Je ne suis pas un grand analyste de mes propres testes. Une des choses que j'ai toujours pensé est que si vous passez par des difficultés, les chansons les reflèteront inévitablement. Mais je sais que moi, si je passe par des difficultés, parfois les chansons pourront avoir une couleur bien plus optimiste, parce que j'essaye de m'en sortir par ce biais-là. J'essaye de créer un antidote. Le fait est que la musique est d'un grand secours. Et je suis béni moi depuis toutes ces années, parce que je ne sais pas ce que je ferais sans elle.

Vous avez toujours eu l'empathie pour d'autres personnes dans votre musique. On peut s'en apercevoir dans «She's Leaving Home» «Eleanor Rigby» «Hey Jude» «Let It Be». VOtre truc c'est ça alors ? « Prendre une chanson triste et lui faire mieux » ( Take a sad song and make it better ) . Il en est de même sur «Memory Almost Full» avec la chanson «The End Of The End» ou vous imaginez votre propre enterrement et vous encouragez fondamentalement les personnes en deuil en disant « Ce n'est pas aussi mauvais. »...

Il semble que ce soit ma vraie personnalité. C'est ça que j'apprécie dans la musique. Je sais ce que ma musique peut apporter aux gens. Une des grandes joies de ma vie  c'est de descendre la rue et quelqu'un me dise « je ne veux pas vous embêter, je veux juste vous remercier. Votre musique m'a sauvé la vie » Et ils vont ensuite me dire pourquoi. C'est tellement émouvant, ça me fait tellement du bien d'entendre cela. C'est une des principales qualités de la musique. Et ce qu'elle a toujours signifié pour moi.

Source : Chicago Tribune (décembre 2007)

Traduction : Philippe P.

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