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Mais que racontent-ils à Brian Matthew ?

Certains d’entre vous se sont dit que ce serait bien de comprendre les quatre ‘Pop Profiles’ qui terminent les deux CD des Live à la Beeb…
Je vous propose leurs traductions… Pour des raisons pratiques, je vous les propose séparément, ainsi vous pouvez les lire petit à petit sans avoir à trop jouer de la souris !!! Vous retrouverez les ‘Pop Profiles’ des trois autres ‘Fabs’ dans les autres topics similaires…

Enjoy !

‘Pop Profile’ de PAUL – enregistré le 2 Mai 1966

Brian – Est-ce que parfois vous cessez de vous voir comme le Beatle Paul McCartney ?

Paul – Oui, j’essaie de faire ça de temps en temps parce que vraiment … ce qui était vraiment génial avant que tout cela nous arrive, c’était que nous pouvions nous promener et ne jamais avoir à nous demander ‘Tiens, regarde, pourquoi est-ce que cette personne me regarde ? Parce que je suis célèbre’ Personne ne nous regardait, vous savez, et c’était vraiment bien de pouvoir se promener comme ça. A ces moments là, j’y pense.

Brian – Et quel sentiment avez-vous là-dessus maintenant ?

Paul – Oh, cela ne me gêne pas.

Brian – Quand vous n’êtes pas un Beatle, quels sont vos centres d’intérêt ?

Paul – J’aime beaucoup de choses. J’aime la musique, sous toutes ses formes. J’aime écrire de la musique. Même quand ça n’a rien à voir avec les Beatles. Ceci dit, on enregistre tout ce qu’on écrit, mais j’ai toujours aimé ça, faire de la musique… Je ne sais pas, moi… il y a beaucoup de choses que j’aimerais faire, mais auxquelles je ne me suis pas attaqué. Mais ça viendra.

Brian – Vous avez attiré pas mal de publicité récemment en vous rendant à des concerts, des pièces et autres événements inhabituels…

Brian – Je ne vais pas vous poser la question habituelle que vous devez entendre tout le temps ‘Quand est-ce que les Beatles vont cesser d’être les Beatles ?’ ou quelque chose d’approchant. Mais, de toute évidence, il doit y avoir des moments où le groupe cesse d’être un groupe. Y a-t-il des choses que vous avez envie de faire ? Car, en fait, vous pouvez même ne rien faire du tout.

Paul – Non, en fait, comme tous les autres, je n’aime pas ne rien faire. Je pense qu’on aime tous avoir une activité… faire ce qu’on aime faire, et ça peut être tout et n’importe quoi. Toutes sortes de musiques, par exemple. Il y a des millions de genres musicaux que je n’ai pas encore écoutés. J’en ai entendu un petit nombre, le plus souvent de courts extraits, en fait, mais tout à coup je me suis rendu compte que je les aimais, moi qui avais toujours cru le contraire. Et c’est marrant de se dire soudain ‘oui, ça c’est plutôt bon’ Mais je me demande pourquoi j’éteignais la radio à chaque fois que c’était programmé. Par exemple, la musique Indienne. A chaque fois que je tombais sur une station indienne quand je tournais le bouton au hasard, je changeais toujours de station. Et puis George s’est pris de passion pour cette musique, et il l’adore vraiment. On a été plusieurs fois invités chez lui et il nous a joué … ah, quel ennui… ! Non, je plaisante. J’aime bien. Et il y a un million de trucs à entendre dans cette musique, et je ne m’en étais jamais rendu compte. C’est pareil pour certains morceaux de musique classique.

Brian - Allez-vous parfois au théâtre pour voir des pièces plus classiques ?

Paul – Oui

Brian – Et ?

Paul – C’est un peu la même chose, parce que quand j’étais à Liverpool, j’allais parfois au Liverpool Playhouse qui jouait le répertoire classique à l’époque. Et ça ne me plaisait pas trop. En fait j’y allais pour voir si j’aimais ce genre de pièce. Mais quand je suis descendu à Londres, j’ai vu des pièces qui n’avaient rien à voir avec le répertoire. Alors, je ne sais pas… on sort voir de grands acteurs dans ces grandes pièces et ensuite on se dit ‘Waouh, ça c’est génial’ j’avais tort de penser que ça ne valait rien.

Brian – Mais votre intérêt pour ce genre de chose semble être une expérience personnelle, et le fait d’aimer voir d’autres personnes jouer… Est-ce que ça s’arrête là ?

Paul – Oui, je le crois. Par exemple, je ne suis pour l’instant pas intéressé par le travail de production de pièces ou autre, parce que, tout d’abord, je ne m’en sens pas capable et ensuite je ne pense pas en tirer suffisamment de plaisir pour que j’essaie d’apprendre. Mais il y a des choses que j’aimerais savoir faire.

Brian – Comme quoi ?

Paul – Oh, je ne sais pas. L’idée de faire des films m’attire. Mais je n’ai pas en tête des films à gros budget, je pense plutôt à ces petits films que vous faites parce que vous avez envie de les faire. Mais le problème c’est que, étant donnée l’image que les gens ont déjà de nous, si l’un d’entre nous avait envie de faire ça, il se ferait éreinter parce que les gens diraient ‘regarde, il n’essaie pas de faire un film’ ou bien ‘le voilà qui sort des sentiers battus. C’est comme ça… et en fait c’est un peu ce que je pensais aussi des gens qui faisaient ça. Mais en fait on se rend compte qu’il existe des choses aussi intéressantes à faire que celles que vous faites depuis des années.

Brian – Et si on passait à un sujet un peu plus personnel. Les trois autres sont mariés et ont besoin d’une maison plutôt grande. Et vous, que pouvez vous dire de votre chez-vous ? Quelle est votre maison idéale ? Vous venez d’en acheter une, non ?

Paul – Oui, je viens d’acheter une maison et je l’adore. J’adore les maisons. Depuis longtemps. J’adore rendre visite aux gens et voir où ils habitent car le caractère des maisons me touche toujours. Quand on entre dans une maison, tout est différent, les choses ont une vie à elles.

Brian – quel genre de maison avez-vous acheté ?

Paul – ma maison est assez grande. J’aime les grandes maisons. Et elle est plutôt vieille. J’aime les vieilles maisons.

Brian – Et elle est en ville ? Ou pas très loin ?

Paul – Oui, c’est tout près

Brian – Est-ce que vous êtes d’une certaine manière fatigué de voyager ou est-ce que vous voudriez voyager davantage ?

Paul – Je n’aime pas voyager. Je n’ai jamais aimé ça. Enfant, j’ai toujours détesté ça, surtout en voiture, parce que j’étais malade en voiture. Plus maintenant, mais je n’aime toujours pas voyager. En fait, c’est le fait de voyager autant qui me rend malade. Et ils peuvent produire toutes les statistiques qu’ils veulent, je suis toujours un peu nerveux en avion.

Brian – Et ça ne vous intéresserait pas de prendre ça en main ?

Paul – c’est drôle que vous disiez ça car j’ai essayé de piloter un avion. Un ami m’a proposé d’essayer – il est instructeur professionnel, et il m’a dit un jour ‘je vais te donner une leçon de pilotage’. Et comme je pilotais, j’ai éprouvé des sensations différentes. C’est comme quand, en tant que conducteur, vous vous retrouvez à l’arrière d’une voiture conduite par quelqu’un d’autre – on est terrifié. Je n’aime pas la voiture, sauf si c’est moi qui conduis. Parce que je ne me demande pas sans cesse si on va avoir un accident ou pas quand je suis au volant. C’était pareil à bord de l’avion. C’était si fantastique…

Brian – Tout ceci colle bien avec l’idée que vous faites partie de ceux qui font et non qui regardent faire.

Paul – Oui, je pense que c’est vrai. En fait je regarde faire jusqu’à un certain point. J’observe jusqu’au moment où je me dis que je serais bon dans ce domaine ou que je serais capable de le faire et en tirer quelque chose. J’adore ça, c’est comme ça.

Brian – je vous souhaite de continuer de faire ce qui vous plait et pour longtemps encore, nous en sommes sûrs. Merci Paul

Paul – Merci

Traduction : Mull Of Kintyre