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Avec le numéro du Daily Mail, un CD live inédit de Paul McCartney était offert

Aucune superstar de la pop n'a fait de transition de l'idole des jeunes au statut de légende vivante comme Sir Paul McCartney. Pour coïncider avec la publication du CD live de McCartney aujourd'hui, le magazine Live est allé dans les coulisses de sa récente tournée pour présenter une perspective unique sur l'homme et son œuvre.

Sir Paul McCartney a eu plus de Numéro Un que quiconque dans le monde, a fait plus d'argent que n'importe quel autre artiste, et - avec ou sans John Lennon - il est responsable du catalogue le plus important de chansons jamais produit. Pourtant, à 67 ans, il est toujours dans la course.

Quarante-neuf ans après les débuts des Beatles à Hambourg, Paul McCartney est retourné dans la ville de ses débuts, pour le coup d'envoi de sa première tournée européenne en cinq ans. Ici, A Hambourg,la soirée d'ouverture se déroule à la Color Line Arena.

Si on était cynique, on pourrait penser qu'il s'agit d'une question que Paul McCartney se pose sur une base régulière.  Allez, sérieusement. Que peut-il y avoir de mieux que posséder cinq enregistrements dans l'American Top Ten? Qui dit mieux que de jouer au Shea Stadium devant le plus important public l'histoire? Ou faire Sgt Pepper? Ou Hey Jude? Ou Let It Be? Que peut surpasser le fait d'être vénéré par toute une génération? Ou deux. Que faire de mieux avec des gens comme David Bailey, les Rolling Stones et Michael Caine - le maître des Sixties? Qu'est-ce qui surpasserait le fait d'avoir été l'un des Beatles?

Voilà un homme qui a donné son nom au groupe des Ramones (Paul Ramon étant un pseudo utilisé par McCartney), qui sans effort a enregistré des duos avec Michael Jackson, sans oublier la chanson Yesterday, la plus populaire de tous les temps (2400 versions recensées à ce jour ) , qui a presque totalement improvisé sur le vif la partie de basse de Come Together de John Lennon, dont la performance lors du Super Bowl 2005 a été regardé par une audience télévisée de 145 millions de personnes, et dont le premier concert à Moscou, a pris toutes les apparences d'une visite d'Etat, y compris cet accueil plus que chaleureux de Vladimir Putin.

Toutefois, la chose à propos de McCartney est que juste au moment où il pense qu'il a eu le meilleur jour de sa vie - sa journée avec Elvis - vient le souvenir d'une autre. Comme si la conquête du monde avec les Beatles ne suffisait pas, il a ensuite conquis un monde nouveau avec les Wings, puis de nouveau en tant qu'artiste solo, et de temps en temps définissant de nouveaux records, de nouvelles normes pour les artistes populaires actuels.

Il a eu plus de hits numéro Un que quiconque dans le monde, fait plus d'argent que n'importe quel autre artiste, et - avec ou sans Lennon - est responsable pour le catalogue le plus important de chansons jamais produit. Après une carrière de 50 ans dans lequel sa célébrité n'a que rarement  été éclipsée par des présidents, des despotes et des lois, il est maintenant reconnu à juste titre comme l'une des rares véritables légendes encore vivantes de la pop.

À l'âge de 67 ans, quand la plupart des musiciens ont déjà raccroché leurs six-cordes (ou dans le cas de Macca, sa basse Hofner), et se sont repliés vers leur demeure pour siroter leur whisky ou (plus probablement) des infusions, McCartney est toujours dans la course; Tout ça pour dire que c'était tout sauf un chemin long et sinueux et que McCartney a vécu une putain d'année 2009 !!
Il a joué une série de concerts très bien accueillis (y compris un concert de folie au O2 de Londres), publié le Good Evening New York City en CD et DVD, a reçu une nomination au Golden Globes pour sa chanson (I Want to) Come Home tiré du nouveau film de Robert De Niro Everybody's Fine, il a chanté sept chansons sur le toit de l'émission de David Letterman en Juillet (la circulation fut même totalement interrompue dans tout Manhattan ), et - comment oublier 15 millions de téléspectateurs - il a chanté deux chansons sur le dernier numéro de X Factor en Décembre. Oh, et il a eu un petit peu de temps pour superviser la sortie de la très attendue série Beatles Remasters, aussi.
Le mois dernier, entre une balance et le concert, McCartney a réfléchi sur son année remarquable. Voyant que X Factor est devenu le spectacle par défaut pour tous ceux qui souhaitent un large public, on suppose qu'il s'agissait d'une décision facile pour lui d'y apparaître.

"En fait, lorsque l'offre s'est presentée à moi beaucoup de gens s'y sont intéressés. Beaucoup de mes amis m'ont dit de ne pas le faire car ce n'est pas exactement Jools Holland. C'est un spectacle pop. Mais ce qui me fait réfléchir - à part mes proches - ça a été le fait que c'est un spectacle familial, et que tant d'enfants que je connais sont presque "obsédés" par ce programme-là.

"Aussi, le fait que Beyoncé y soit apparue, et si c'est assez bon pour elle alors ça devrait être assez bon pour moi. De plus, il y avait Leona Lewis, et elle n'est pas en reste. Vous voyez ce que je veux dire? C'était une grosse affaire pour nous de jouer deux chansons comme ça. C'est un spectacle et nous avons décidé de jouer live, plutôt qu'en play back comme la plupart des artistes. Ce qui signifie que vous devez en quelque sorte conduire une Aston Martin et aller de 0 à 60 km/h en trois secondes. En tant que groupe, nous étions vraiment sous tension ce soir-là, car ça DEVAIT fonctionner. Bizarrement le spectacle a été ressenti comme assez intime, car le studio est beaucoup plus petit qu'il n'y paraît à la télévision. Ils ont fait un excellent travail avec tous les angles de caméra. Mais nous avons mis toute notre énergie dedans - car nous le valons bien !

McCartney est très fier de son groupe actuel, qui peut donner vie aussi bien à ses chansons en solo, ou à chacune des chansons des Beatles comme si ils avaient enregistré les originaux. Ils ont ce don rare de l'interprétation qui fonctionne sans avoir à recourir à des bandes play-back.

«Nous étions dans les coulisses du Letterman Show une demi-heure avant de monter sur scène, et je griffonnais juste quelques titres des chansons que nous pourrions faire", dit-il. «Je me disais , peut-être que nous pouvons jouer Get Back,ou un autre titre extrait de Driving Rain. C'était du sérieux. Pouvez-vous imaginer Madonna une demi-heure avant un concert disant: Tu sais quoi, si on faisait Like A Virgin, ce soir?

Quant au film De Niro, ça lui est tombé dessus sans crier gare. Le réalisateur Kirk Jones lui avait demandé de composer une chanson pour le générique de fin, affirmant qu'il avait utilisé un morceau existant de McCartney pour le premier montage. Le scénario du film tourne autour d'un veuf qui réalise que son seul lien avec sa famille c'est sa femme, et un périple l'emmènera en voyage sur la route afin de se réconcilier avec chacun de ses enfants.

Quand McCartney a vu le film - qu'il a trouvé extraordinairement émouvant - il a été surpris parce que Jones avait utilisé la version d'Aretha Franklin de Let It Be où il voulait que McCartney mette sa nouvelle chanson.

«Cette attention m'a quelque peu estomaqué, parce que je ne peux pas écrire un autre Let It Be. Qu'étais-je censé faire? Le film m'a empêché de dormir toute la nuit et je ne pouvais pas arrêter d'y penser. Une nuit, je me suis réveillé vers quatre heures du matin avec la chanson entièrement formée dans ma tête. C'est presque exactement de cette façon-là que McCartney a composé Yesterday. (I Want To) Come Home est un animal étrangement similaire.

Une année de furieuse activité a commencé au printemps dernier, quand Paul a joué en Californie au festival Coachella, un événement habituellement réservé aux groupes rock alternatifs .
"Une fois encore, ce n'était pas normalement quelque chose que je devais faire car c'est un événement cool pour les enfants qui veulent voir les Kings of Leon ou des groupes comme ça. Mais je me suis eclaté. Le groupe aussi s'est eclaté. J'étais avec certains des membres des Eagles, l'autre jour et ils ont dit que j'ai aidé à sauver cette fête, que ces dernières années, la fréquentation était en baisse. Tout ce que je sais, c'est que nous avons passé du bon temps et pourquoi pas être  sur la prochaine édition! "

Il a toujours nié avoir toute sorte de plan d'attaque, dans sa carrière en disant qu'il  vogue d'une chose à l'autre, prenant rarement un regard oblique sur le chaos, qu'il crée autour de lui, ou du sillon qu'il laisse le long du chemin qu'il parcourt.

Cette année, cependant, ça pourrait en fait être vrai. Après tout, il a une fille, Beatrice, dont il doit s'occuper. Et c'est compréhensible, il saisit toutes les occasions pour être avec elle.
«Je semble finalement être beaucoup plus occupé que je ne le suis en réalité, je fais des choses de manière assez sporadique, un peu au hasard, je vais jouer quelques concerts et puis je vais disparaître pendant un certain temps. Je suis un papa et je veux profiter au mieux de ma fille. Je prends soin de ma petite fille quand je peux, et c'est elle qui détermine ce que je peux faire et où je peux le faire.

'Et quand je suis libre, je vais appeler mon directeur de tournée et - bang! - Nous sommes repartis pour un autre projet, à un autre endroit. Tiens, si on célébrait le 400e anniversaire de Québec ou quelque chose comme ça.

Comme toujours, il prône la musique comme une sorte de réconfort, une manière d'échapper aux pressions du quotidien. La musique sera à tout jamais la façon dont il veut communiquer avec le monde, la manière dont il se perd, la manière dont il espère toujours être en contact avec son public, sur son nouveau CD / DVD Good Evening York City, il a même invité le public à aider l'équipe pour travailler sur les effets visuels.

"Lors du concert, nous avons donné des Flips caméras à tout le monde en leur demandant de filmer leurs propres expériences, être là, regarder la bande et filmer les à-côtés. Nous leur avons demandé de remettre les caméras à la fin du spectacle afin que nous puissions les regarder ensemble. Ce que nous avons fait, et alors? Ca a l'air génial. Les résultats sont étonnants.

«Ca m'a donné un aperçu réel de la folie qui entoure mes spectacles. Etre dans le public c'est réellement beaucoup de plaisir. Le tout est porté par un souffle ».

Le public est clairement d'accord avec ça: deux jours après notre entrevue, il a joué l'O2 de Londres, un concert dont les places se sont vendues en quatre secondes.

«Cela doit signifier quelque chose», dit McCartney, en souriant. «Ca veut probablement dire que je pourrais jouer l'O2 chaque semaine pour le reste de ma vie mais je préfère faire les choses comme la fantaisie m'en prend. Honnêtement, il n'ya pas de plan directeur. Ma carrière est due au hasard. Je m'éclate et je suis soulagé et heureux que d'autres personnes soient toujours intéressées. "

En effet ils le sont. L'an dernier, il a presque fini par être embauché dans le supergroupe aux côtés de Dave Grohl avec Josh John Paul Jones de Led Zeppelin. Grohl était apparu avec McCartney lors des Grammys, quand son batteur ordinaire ( Abe Laboriel Junior, ndlr ) a été retenu ailleurs et, plus tard cette nuit-là, ils sont sortis pour dîner.

«Nous sommes sortis pour manger et Dave m'a dit qu'il allait monter un groupe bande avec Josh Homme ( des Queens of the Stone Age ). Je lui ai demandé qui jouait de la basse et d'un air penaud, il m'a dit qu'il avait approché John. Donc vous l'avez lu ici en premier; Paul McCartney était à deux doigts de finir bassiste dans ce groupe. En fait, je suis sûr que ce ne serait pas arrivé, mais c'est un projet intéressant.

'Finalement, j'ai un bon groupe, nous sommes ensemble depuis neuf ans. Je suppose que c'est la vraie raison, je m'amuse en ce moment. Parce que je suis très à l'aise avec mon groupe. Vous savez, je me sens bien dans un groupe.