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Produced by George Martin (archives)
21 juin 2014
10:31:30
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Mull of Kintyre
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11 janvier 2014
sp_UserOfflineSmall Hors ligne

Avec la fin de l'année (scolaire) revient le temps des rangements de dossiers (papiers et informatiques) ... J'ai retrouvé une ou deux choses qui peuvent vous intéresser... C'est pourquoi je vous propose à nouveau ce dossier que j'avais écrit en son temps pour le grand frère de ce site. 

Pour ceux qui ont envie de découvrir le travail magistral de George Martin...:

 

Produced by George Martin est le portrait élégant d’un gentleman élégant que rien, ou presque, ne destinait à devenir le producteur du plus grand groupe du monde. Tout au long des conversations en tête à tête avec Judy, sa femme, Giles, son fils, Paul McCartney, Ringo Starr, Michael Palin ou Howard Goodall, George Martin revient sur de nombreux marquants de sa carrière.

Je n’ai gardé ici que quelques éléments du documentaire centré sur ses débuts et sur sa rencontre avec quatre musiciens qui nous sont familiers 😉 - suffisamment j’espère pour vous donner envie de ‘braver’ la langue anglais – car après tout, le dvd propose des sous-titres en français, anglais et espagnol.

Les images d’archives sont tour à tour touchantes, étonnantes ou drôles. George et Ringo sont dans un studio et écoutent quelques morceaux, alors que Paul et George regardent quelques clichés et discutent de choses et d’autres.

La musique produite par George Martin ainsi que les extraits de Sellers et autres comédiens sont suffisants pour donner envie de redécouvrir cette époque…

En un mot, un moment très agréable avec un gentleman de 86 ans qui a eu une vie excessivement bien remplie…

Enjoy !

gm.jpgImage Enlarger

Ce ‘British gentleman’ qui avait quelques faux airs avec James Bond dans les années 1960 est né en 1926 dans un des quartiers les plus populaires de Londres et c’est à force de travail que, dans cette Angleterre des années 50 qui jugeait encore son interlocuteur sur ses intonations, il réussit à se débarrasser de son accent cockney.

Avant EMI

Pendant la deuxième guerre mondiale, George Martin s’est engagé dans l’armée au sein de la Fleet Air Arm – à bord, il avait le poste important d’observateur.

Paul (d’un ton moqueur) : Où étais-tu pendant la guerre, papa ?

George (hilare) : Espèce de pourriture …

De nombreux témoignages et de souvenirs de Paul viennent d’histoires de guerre que George Martin leur racontait lors de leurs nombreuses heures passées en studio. Paul se souvient en particulier que George leur avait montré, oscilloscope à l’appui, qu’en diffusant de très basses fréquences quasiment inaudibles, les responsables de la communication de Hitler donnaient au public du dictateur une impression très désagréable qu’ils coupaient dès que le discours commençait, manipulant ainsi toute une foule.

Avec Ringo, George se souvient de maisons éventrées par les bombardements et d’autres maisons rasées qui laissaient place à des terrains vagues pour des mômes qui, conscients de la guerre, restaient des enfants et jouaient là où l’aventure les menait.

Après la guerre, George s’inscrit à la Guildhall School of Music pour y apprendre la composition. Son professeur de hautbois se nommait Margaret Eliot – c’était la mère de Jane et Peter Asher

george-martin-jane-ashers-mother.jpgImage Enlarger

Il n’avait pas vraiment de bagage musical et c’est aujourd’hui en regardant l’original de Yesterday encadré sur son mur qu’il se souvient :

‘Cette partition de Yesterday, c’est un peu naif, mais ça fonctionne. Et quand on y réfléchit bien, ça ne pouvait pas en être autrement. C’est une composition très simple, cela aurait trahi le propos-même de la chanson, c’est-à-dire la simplicité. J’ai écrit cette partition en une après-midi. J’avais déjà en tête ce que je voulais faire, et je l’ai écrite d’une traite.

EMI, Abbey Road, St John’s Woods

C’est au milieu des années 1950 que George Martin fut engage par EMI pour le label Parlophone, qui produisait de nombreux artistes – musiciens, orchestres, mais aussi comiques. De nombreuses images d’archives illustrent cette époque où la télévision n’existait pas et où la vie ‘tournait’ autour du son, qu’il vienne des disques ou de la radio. C’est aussi qu’il rencontra celle qui allait devenir sa femme, Judy.

Parmi les nombreux comiques mentionnés et entendus de nombreuses fois dans le documentaire, les Goons (avec Peter Sellers & Spike Milligan) – c’est grâce à ces disques de comiques produits par George Martin que les ‘futurs Beatles’ ont entendu parler de George avant même de rêver auditionner pour lui.

george-martin-documentary-7-1.jpgImage Enlarger

George : Et quand Brian vous a dit à toi et aux garçons que vous aviez eu un contrat avec George Martin, le gars des disques comiques, vous n’avez pas eu l’impression de toucher le fond ?

Paul : Non, pas vraiment, nous nous sommes demandés pourquoi on avait eu le gars de la comédie et pas celui de la musique. Mais on adorait tellement les disques de comédie – aussi parce qu’il y avait de la bonne musique.

George : Ces disques m’ont aidé avec les Beatles – même si je ne les connaissais pas, ils me connaissaient parce qu’il étaient des fans des Goons. Quand les garçons ont décidé de ne plus faire de concert, faire Sgt Pepper’s, c’était comme travailler avec Peter Sellers, car on essayait de créer des images sonores […] A ce moment-là, ils devenaient vraiment originaux, c’étaient d’éternels curieux. Ils regardaient toujours au-delà de l’horizon.

Vers la fin des années 1950, George martin enviait beaucoup Norrie Paramor, le producteur de Cliff Richards. Tout ce que le chanteur enregistrait se transformait en or. Et George Martin voulait produire quelque chose de plus facile que des disques de comédie.

Une rencontre décisive

Et sa carrière prit un tournant décisif quand Brian Epstein lui fit écouter un disque des Beatles… George ne fut pas du tout impressionné par ce qu’il avait entendu, mais comme il aimait bien Brian Epstein, il lui donna une seconde chance en lui demandant de faire venir les Beatles de Liverpool, et il leur accorderait une heure en studio. Le producteur se souvient du charisme du groupe quand il les vit pour la 1ere fois…

George : … mais leur musique était atroce !

Et pourtant il leur signa un contrat chez Parlophone.

Paul et George se souviennent de cet enregistrement avec Andy White à la batterie, ce qui laissa Ringo sur la touche et le blessa beaucoup.

Paul : C’est une âme sensible, notre Ringo […] Tu avais l’habitude de travailler avec des musiciens de studio. Ringo parfois n’était pas assez précis et quand on jouait ‘live’, il lui arrivait d’accélérer et on suivait sa cadence – et personne ne s’en rendait compte.

George : une chose est sûre, c’est que personne ne peut confondre ta manière de jouer avec celle d’un autre batteur. Tu as une signature, dès que l’on t’entend, on se dit ‘c’est Ringo’…

Ringo : je travaille de manière émotionnelle. On n’a que peu de place pour frapper [il tape dans ses mains] Et moi je frappe plutôt derrière, alors que beaucoup de batteurs frappent vers l’avant. Mais on a pau de place et c’est là qu’on donne tout.

george-martin-documentary-1.JPGImage Enlarger

Avec Paul et Howard Goodall, George Martin raconte de nombreuses anecdotes sur certaines chansons : comment il suggéra à Paul de commencer Can’t buy me love par le refrain pour donner au début de la chanson une accroche plus percutante ; comment il monta une bande à l’envers pour Rain et Tomorrow never Knows…

De même, il évoque Eleanor Rigby , une chanson qu’il savait dès le départ être une chanson merveilleuse et hors du commun. George s’est inspiré, pour les cordes, des airs composés par Bernard Herrmann, le compositeur de films d’Hitchcock – et avait notamment en tête la scène de la douche de Psychose ; c’est ainsi qu’il qualifie la chanson : Moitié Paul McCartney, moitié Bernard Herrmann.

George évoque également Paul et John et leurs approches différentes – Paul a toujours été plus intéressé par la musique alors que John était plus intéressé par les mots. Leurs chansons ont bénéficié de cet échange constant. Paul a toujours voulu écrire des paroles comme John, et John enviait le don de Paul pour la mélodie. John m’a dit une fois ‘tu sais, George, je ne m’attends pas à entrer dans un bar, quelque part en Espagne, et entendre les gens siffler l’air de I am the walrus’

Il évoque enfin le souvenir de George Harrison, et de ses chansons qu’il voulait voir figurer sur les albums des Beatles, car il considérait Harrison comme un très bon compositeur.

Pendant ses échanges avec Paul, il évoque des souvenirs à propos de …

… Brian Epstein

… leur travail en studio

… Montserrat

Les souvenirs sont un peu moins tendres vers la fin de sa carrière commune avec les Beatles à cause de toutes ces tensions autour de Let It Be – il fut très blessé par son éviction pour mettre Phil Spector aux mannettes.

On ne lui offrit pas de mettre son nom sur la pochette, ce qui ne l’empêcha pas de suggérer ‘Produced by George Martin, over-produced by Phil Spector…’

Il confie même à Ringo que la fin de leur collaboration fut une sorte de libération, car il n’avait plus à se soucier du succès des Beatles.

La dernière partie du documentaire retrace son parcours avec notamment ses productions dans les années 1970 : Jeff Beck et son album Blow by Blow ; le groupe America et son tube Tin Man ; son studio à Montserrat sur une îles des Carraïbes (qui a vu passer Paul McCartney, Stevie Wonder, The Police, Duran Duran…), studio qui fut malheureusement détruit par l’ouragan Hugo en 1989.

America, Tin Man :

http://www.youtube.com/watch?v=V8B-V6_hlAM

George Martin conclut ainsi, l’œil malicieux : ‘Vieillir, ce n’est pas pour les mauviettes. Si on a de la chance, on vit vieux. Je vis chaque jour comme s’il n’y avait pas de lendemain. Donc, pourquoi diable est-ce que je perds mon temps à vous parler ?’

 george-martin-9.jpgImage Enlarger

If music be the food of love, play on.

21 juin 2014
11:29:35
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ruedelabbaye
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11 janvier 2014
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Merci Mull ! pouce

Tableaux et peintures: http://www.patriceanthoine.fr

21 juin 2014
15:48:27
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brivanaa
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11 janvier 2014
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Thanks Mull !

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