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Retranscription d'une interview de Denny Seiwell - archives
13 janvier 2014
19:35:15
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Mull of Kintyre
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11 janvier 2014
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WINGS – Denny Seiwell interview

Vous pouvez retrouver l'interview d'origine sur youtube sur le lien suivant:

 feature=relmfu

 

pour les parties suivantes, laissez-vous guider par youtube..

 

Enjoy!

 

Part 1

  

Comment êtes vous arrivé à travailler sur l’album Ram ?

J’étais à l’époque musicien de studio à New York et Paul et Linda étaient en ville à la recherche d’un batteur pour leur album Ram. J’ai reçu un coup de fil de Barry Cornfield ou de son équipe, je crois bien, (c’était un de mes amis), et j’ai appris que j’avais un rendez-vous annulé cet après-midi là et à la place on me demandait de faire une démo pour lui, etc, et je me suis dit « pourquoi pas, je n’ai pas vu Barry depuis un moment », et ce n’était qu’une démo. Donc je me rends à l’adresse donnée sur la 43e, un quartier plutôt effrayant, et je me suis dit que j’ai dû me tromper. Il y avait un gars assis dans l’entrée de l’immeuble ; il n’y avait pas d’électricité. Je demande mon chemin au gars qui me montre le sous-sol, un endroit dégoûtant, et c’est là que je vois Paul & Linda avec une batterie et d’autres instruments. Ils me demandent qi je veux bien jouer pour eux, et je leur dis « d’accord, qu’est ce que vous voulez entendre ? » Ils m’ont demandé de jouer du rock’n’roll, et c’est comme ça que j’ai eu le travail. Le fait que je sache jouer et que j’ai une attitude positive… deux jours après, le téléphone a sonné pour me demander de contribuer à leur projet d’enregistrement.

En fait Paul avait trouvé trois batteurs, et nous devions travailler à tour de rôle. Nous nous sommes présentés au studio, David Spinozza était le guitariste, Paul et Linda étaient là ; Linda était dans la salle de contrôle avec les enfants, et nous avons commencé à enregistrer. Après quelques jours, Paul a laissé partir les deux autres batteurs et il m’a gardé pour le projet en me demandant de ne pas accepter de date et de rendez vous pour les six semaines à venir ; il avait besoin de moi de 9h00 à 18h00 du lundi au vendredi, comme un travail de bureau. J’ai accepté, Spinozza aussi, mais après trois ou quatre jour, Dave se trouvait avoir fini vers 16h ou 17h, et il  a accepté de faire des jingles, qui paient bien… il disait parfois à Paul qu’il avait d’autres choses à faire ce jour là et Paul semblait s’en ficher, mais après deux ou trois fois, même s’il appréciait beaucoup son jeu, il a demandé qu’on lui recommande un autre guitariste

 

            Part 2

Vous arrivait-il de discuter pendant les sessions de l’isolement de Paul en Ecosse ?

Cela n’est jamais venu dans nos discussions. Nous n’étions que trois artistes qui travaillaient ensemble, nous n’avons pas discuté du passé, nous n’avons jamais mentionné les Beatles, rien de tout ça. Chaque jour apportait la joie d’aller travailler en studio, Paul amenait sa guitare, se mettait au piano, chantait la chanson du jour – chaque chanson s’améliorait de jour en jour, et l’on se concentrait sur notre tâche. De ce que j’ai compris, mais je n’en étais pas conscient à l’époque, il y avait toutes ces affaires autour de la séparation des Beatles, et c’est pourquoi il s’est isolé en Ecosse. Et puis Linda l’a sérieusement secoué en lui disant ‘tu es musicien, tu ne peux pas resté terré ici toute ta vie, sortons d’ici et allons faire un album ». Chaque jour, quand il chantait ses chansons, on sentait bien que tout cela représentait quelque chose de très important dans sa vie. On avait donc une petite idée de ce qui se passait. On savait que chaque chanson serait unique. Je cris que Another day est le premier morceau que nous avons enregistré

 

Ressentiez vous une certaine pression du fait de jouer avec Paul McCartney ?

Oh oui, bien sûr. Jouer avec un Beatle ! J’avais fait des disques avec James Brown, John Denver, toutes sortes de gens, mais jouer avec un Beatle ? Quoi de mieux ? surtout à cette époque-là. Le dernier batteur avec lequel il avait joué c’était un type du nom de Ringo ! etre le prochain batteur qu’il choisit pour jouer sur son album était un réel honneur.

 

            Part 3

Les sessions de Ram…

Il me disait très rarement quoi jouer, sauf sur des chansons comme Uncle Albert sur laquelle j’ai joué et pour laquelle il m’a demandé de ne pas jouer avec un rythme aussi régulier, une chose plus mélodieuse qui irait mieux avec les voix, et j’ai répondu bien sûr. Nous nous sommes très bien entendus. D’une certaine manière, tout ceci était un défi… beaucoup de morceaux étaient de vrais défis, mais c’est ce qui rendait la chose passionnante. Nous partions de rien – au début il y avait les voix, la guitare électrique ou acoustique de Paul, ou la partie piano, mais il n’y avait pas de basse ; on entendait une partie très incomplète de la chanson ; il y avait beaucoup de blancs à remplir… c’était un concept intéressant. Et nous avons terminé l’album avec Dear Boy et à partir de là j’ai pu entendre les chansons avec les voix et les lignes de basse et Wow ! Et quand l’album est sorti, ils m’ont envoyé une copie, et je n’en croyais pas mes oreilles – je l’ai écouté dix fois ! Je ne savais pas trop comment il allait être reçu par le public ; je trouvais que c’était un excellent album, mais aussi très différent, ce qui est devenu évident avec le temps. Quand nous nous sommes retrouvés avec Paul il y a quelques années, je lui ai dit que je n’avais jamais reçu mon disque d’or pour Ram, et il m’a envoyé le disque d’or et celui de platine.

 

            Part 4

Combien de temps s’est écoulé entre Ram et votre contribution à Wings ?

Quelques mois après la sortie de Ram, Paul m’a appelé et nous a invités ma femme et moi en Ecosse pour les vacances. Nous étions à la ferme et un jour il me dit qu’il envisageait de former un groupe et j’ai dit ok … Il m’a ensuite appelé une fois de retour à New York, m’a dit qu’il avait demandé à son ami Denny Laine, et c’est ainsi que cela a commencé. Nous avons répété pendant deux ou trois semaines, et ensuite je me suis retrouvé à Abbey Road pour enregistrer Wild Life

 

            Part 5

Comment ce groupe formé si rapidement a-t-il su gérer le fait d’entrer en studio aussi soudainement ?

Paul et moi, plus que Denny, étions habitués à cette manière spontanée de travailler – et Linda avait un énorme fardeau à porter. Mais nous avions fait suffisamment de répétitions, nous connaissions bien les chansons. Sur la chanson Mumbo, par exemple, on entend Paul dire à Tony d’enregistrer cette prise ! C’était un projet amusant à faire ; on n’a pas mis beaucoup de temps avec le chant, c’est peut-être le mixage qui a pris le plus de temps – on a mis une semaine, peut-être dix jours ; et tout le groupe était là, les doigts sur les manettes, c’était vraiment un travail de groupe. C’était le premier pas vers ce que le groupe allait devenir – et on savait que tout ce que les gens allait entendre serait comparé à ce que les Beatles avaient fait.

 

Pensez-vous que cette manière très « relâchée » de travailler était un moyen pour Paul de se démarquer du son Beatles ?

Absolument. La dernière chose qu’il voulait c’est que l’on mentionne le son Beatles. On ne pouvait plus avoir les Beatles sans John. Quand on connait la musique de ces deux hommes, individuellement, et ensemble, vous savez d’où ça venait. Il y avait de très bonnes chansons sur Wild Life, comme Tomorrow, il y a beaucoup de très bon matériel. Cet album ressemblait à Paul – sans John, c’est ce que vous obtenez, et c’était vraiment une manière très honnête de se rendre compte du parcours de Paul, car des deux c’est lui qui possédait l’aspect plus musical de la créativité de ses deux musiciens

 

             Part 6

Est-ce que cela a été simple pour Denny de trouver sa place dans le groupe ?

C’est un très bon auteur, chanteur et guitariste. Je suis sûr que c’est ce que Paul recherchait, et ils se connaissaient depuis des années. Je pense que c’était un bon choix. Puis nous sommes montés d’un cran avec les tournées, et nous avions vraiment besoin d’un guitariste qui soit à l’aise avec les solos – Denny était bon mais il n’avait pas tout l’éventail dont on avait besoin. Donc un des roadies a suggéré que l’on voie quelques guitaristes, et l’un d’entre eux a été Henry McCullough. Henry est venu à une de nos répétitions avec sa guitare, nous avons joué et ça a été magique. Il était parfait. Nous sommes vraiment devenus un groupe prêt à jouer sur scène. La tournée des universités est arrivée : pas de gig, pas d’hôtel, rien, rien d’autre qu’un grand moment avec nos femmes, nos enfants, nos chiens et le bus et le matériel dans l’autre bus – tout ce que l’on faisait c’était trouver un endroit pour s’installer et jouer le soir. Très cool ! On se rendait dans les universités et demandait s’ils avaient un lieu pour accueillir un concert le soir-même, et on disait qu’on était avec Paul McCartney et après un moment de doute les gens acceptaient. Les jeunes pouvaient nous voir jouer pour la somme de 75 pence deux heures après. On trouvait un hôtel… c’était dur mais aussi très amusant. Les étudiants en charge de la recette venaient dans le bus et nous distribuait l’argent ! Beaucoup de billets d’une livre. Et puis on allait s’acheter des fish & chips, un sandwich au fromage, on faisait une partie de fléchettes et on retournait dans le bus… La tournée la plus fun que j’ai faite de ma vie.

Nous n’avons fait que dix ou douze dates, puis nous avons commencé à travailler sur le prochain projet, le prochain album, et à cette époque là nous commencions à bien nous connaitre, puis est venue la tournée Européenne, et on savait qu’il fallait qu’on soit prêts pour ça. Au moment de la troisième tournée, la tournée britannique proprement dite, nous étions devenus un bon groupe de rock’n’roll

 

            Part 7

Give Ireland Back To The Irish…

C’était après le Bloody Sunday, et après avoir lu les journaux, Paul s’est dit qu’il fallait qu’il en parle… Il a rassemblé les musiciens pour la chanson, et la chaîne ABC est venue (vous avez peut-être vu quelques vidéos sur YouTube) … C’était sa manière de dire que ce n’était pas juste. Personnellement, je n’avais pas la connaissance suffisante des 800 ans de guerre, alors j’ai suivi le mouvement et je croyais en ce qu’il croyait être la meilleure chose à faire, et je lui ai donné mon soutien total.

 

Mary Had A Little Lamb…

Nous essayions d’être un groupe rock, et puis il a proposé de faire Mary Had A Little Lamb… sa fille s’appelait Mary… on s’est tous un peu moqué, mais on a tout de même suivi, car même si on était dans le même groupe, c’était celui de Paul McCartney, c’était lui le patron.

 

Cela a-t-il écorné l’image du groupe notamment auprès de la presse musicale ?

Cela ne m’a pas sauté aux yeux, car nous étions davantage occupés à devenir un bon groupe. Mais une chose sur laquelle j’insiste toujours dans les interviews, c’est que Paul et Linda étaient les meilleurs parents du monde, et les enfants avaient une énorme capacité d’adaptation à cette vie ; c’était une famille très unie.

 

            Part 8

Dans quelle mesure Paul avait-il besoin de Linda à ses côtés ?

Paul a été obligé de poursuivre ses amis en justice, il a été obligé de faire l’impensable, et Linda était la seule personne en qui il avait confiance. Je ne suis pas sûr qu’elle voulait vraiment être là. Le premier soir de la tournée européenne, elle pleurait sur mon épaule « je ne peux pas le faire » et je l’ai encouragée « vas-y, il faut y aller ». Elle était là car il avait besoin d’elle. Mais je crois qu’au bout du compte, elle voulait être présente, elle s’est habituée, alors qu’elle essayait d’apprendre ses parties au piano. Elle n’avait pas une voix parfaite, mais elle faisait du bon travail ; elle n’était pas une musicienne émérite mais elle faisait son boulot. Paul travaillait souvent sur sa partie chantée, à doubler la voix de Linda – elle était avant tout là pour lui.

 

Avez-vous participé au 45 tours Hi Hi Hi ?

Cela fait très longtemps et je crois qu’à l’époque je travaillais à l’album de Billy Joel ici à New York, et j’ai reçu un coup de fil de Paul qui me dit qu’il avait besoin de moi pour enregistrer Hi Hi Hi. Donc je suis parti, j’ai quitté le projet de Billy Joel, car après tout, j’étais dans le groupe… je crois que c’est venu avant Red Rose Speedway, mais je ne suis pas sûr de la chronologie.

 

            Part 9

Red Rose Speedway

C’était un peu comme Abbey Road, parce que Power Cut, Lazy Dynamite et … j’oublie le titre du troisième, ces morceaux ont été arrangés en un medley, ce qui veut dire que j’avais trois chansons que je pouvais pas finir… nous avons enregistré aux studios Olympic avec Glyn Johns. Paul espérait toujours trouver un producteur avec lequel il pourrait travailler, et c’était vraiment un très bon producteur, et je crois qu’il lui était difficile d’établir une relation avec un autre en ce qui concerne sa propre musique. On a travaillé avec Glyn pendant un temps, et c’était intéressant – son travail sur ma batterie est l’un des meilleurs que je connaisse car, en plaçant les micros à des endroits intéressants, il donnait l’impression que le batteur jouait live. Beaucoup de notre travail n’est jamais sorti, beaucoup de prises ne sont pas sorties, et nous faisions pas mal de choses expérimentales. Paul avait écrit de belles chansons pour cet album. Et sans musicien de studio en tant que tel, nous avons dû… les musiciens de studio vont et viennent, mais quand on est dans un groupe, chacun avait une influence sur le travail de l’autre, ce qui était intéressant. A la fin, nous étions vraiment devenus un groupe, bien différent de l’époque de Ram. Parfois, cela ne prenait pas quatre ou cinq heures pour un morceau, mais douze, mais quand on avait fini et qu’on était satisfait du résultat final, c’était bien différent d’avec des musiciens de studio. C’est vraiment le changement de direction que je voulais prendre, et obtenir ce son que certains groupes obtiennent.

 

Vous attendiez-vous à ce que My Love deviennent un si grand succès ?

Je dois avouer que non ; je pensais que c’était une très bonne chanson, je savais qu’il aimait Linda, que c’était une bonne ballade – je pensais qu’elle était bonne je ne m’attendait pas à la réception qu’elle a eu. Henry et moi avons joué lors de la Liverpool Fest il y a deux ou trois ans, et je n’avais pas revu Henry depuis l’époque de Wings – nous étions des personnes différentes à l’époque – et nous n’avions pas joué ensemble depuis au moins 30 ans. Et nous avons joué My Love – j’ai la chair de poule rien qu’à y repenser, c’était génial… Linda nous a quittés, et c’est une chanson qui a fait partir Henry du groupe, et il a joué ce solo de guitare comme sur l’album, et même mieux. Nous avions tous les deux les larmes aux yeux, c’était vraiment un de ces rares moments…

 

            Part 10

Live And Let Die

Il y avait un peu de tout dans cette chanson – le côté glamour du film, le passage de reggae, la ballade – et elle a été faite rapidement. En trois heures de temps en studio. Le groupe savait ce qu’il devait jouer, George Martin a écrit l’arrangement pour les cordes qui ont été enregistrées live – on a fait une prise ou deux pour s’assurer que les notes étaient harmonieuses, puis on a fait une ou deux prises de toute la chanson et c’est devenu un succès. Le studio de George était fabuleux, avec du parquet… j’étais à moitié enfermé dans une cabine et l’orchestre était juste devant moi … il y avait les meilleurs des meilleurs à ce moment là. C’est très anglais. En Amérique, tout le monde voulait un son anglais pour les films et les anglais voulaient un son américain… La première fois que j’ai entendu la chanson, c’était énorme, et le tout était facile à travailler sur la table de mixage car tout le monde connaissait son travail… J’étais présent quand Paul l’a écrite, et c’était époustouflant. On lui avait envoyé le livre, il l’a lu et le lendemain le voilà qui fait « mm, James Bond… do do do… do do do … do do » - dix minutes plus tard il avait assemblé la chanson. Je n’avais jamais vu ça de ma vie… Bon, c’était peut-être un peu plus de dix minutes, mais cela ne lui a pas pris longtemps pour créer la chanson. Nous avons appris le morceau, et ensuite elle est sortie…

 

Pensez-vous que le succès de cette chanson prouve que Paul McCartney a besoin d’un producteur solide comme George Martin pour saisir sa musique correctement ?

Non, je ne pense pas, mais c’est difficile d’être producteur et musicien en même temps, et d’avoir de multiples casquettes. C’est George qui s’occupait de l’orchestration, et Paul travaillait avec lui en lui soumettant ses idées pour qu’il l’aide alors que sa capacité à lire la musique était limitée. Pour Paul, c’est difficile d’entendre ce qu’il a dans la tête prendre une tout autre direction, ça a toujours été un problème pour lui. Je continue à penser que ses premiers albums où il fait tout sont géniaux, son premier album reste un de mes albums favoris.

 

            Part 11

Le James Paul McCartney Show a été la première émission importante du groupe. Comment cela s’est-il passé ?

Très bien. Nous avons enregistré pas mal de chansons live, ce qui était bien car on sortait de notre travail en studio. On s’est bien amusé. On a joué Live And Let Die avec un orchestre… et je n’oublierai jamais ce pauvre type… on avait prévu que le piano soit pulvérisé en mille morceaux à la fin de la chanson, et Paul était assis assez loin du piano car il savait que l’explosion serait importante, et les violons derrière nous n’avaient pas du tout conscience de l’effet qu’aurait cette explosion – on leur a peut-être dit qu’il y aurait une petite explosion, mais bon… La fin de la chanson arrive, et le couvercle du piano était devenu une boule de feu et s’est élevé dans les airs, et les violonistes s’accrochaient à leurs perruques et leurs violons…

 

Avez-vous commencé à penser, à ce moment là, que les fans de Wings étaient en fait des fans de Paul McCartney ?

Pendant la tournée européenne il y avait beaucoup de fans des Wings … vous savez, nous nous sommes fait connaître en tant que groupe, et nous représentions bien ce que doit être un groupe. Certains m’ont envoyé tous les enregistrements des concerts de Wings, je ne sais pas comment ils se sont débrouillés. Un jour, je les écouterai, mais je ne sais pas s’ils seront aussi bons que dans mon souvenir. Et c’est à ce moment là que nous avons commencé à faire les répétitions pour Band On The Run en Ecosse… Et quelque part sur cette planète il y a les enregistrements de ces répétitions que Paul s’est fait voler en Afrique. Je pense que cette démo était meilleure que l’album. Et je jouais dessus. J’adore la manière dont Paul joue de la batterie, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, mais je paierais cher pour les réécouter… S’il y a un fan quelque part qui veut vraiment me faire plaisir, retrouvez les et envoyez-les moi !!

 

            Part 12

La fin de la première formation de Wings…

On a eu quelques problèmes, on travaillait tous sans contrat, on n’avait qu’un accord verbal – je ne sais pas si c’était à cause des problèmes de Denny Laine avec son ancien manager, bref, aucun accord n’a été couché sur le papier. On touchait très peu d’argent, je touchais un dixième de ce que je gagnais avant. Nous étions un des meilleurs groupes du moment et je devais faire des emprunts à la banque pour m’acheter une vieille voiture, car j’en avais marre des taxis. Je me souviens que je devais parfois rentrer à New York et travailler pour payer mes factures. Et après la tournée Européenne, nous avions dépensé tant d’argent en frais de production etc que nous avons perdu de l’argent sur cette tournée. L’argent est donc devenu un problème et je n’ai pas très bien géré tout ça. Quand nous avons quitté l’Ecosse, Paul a en quelque sorte coincé Henry car Paul voulait qu’il joue un morceau invariablement de la même manière, et ce n’était pas la manière de faire d’Henry qui devait ressentir les choses… tout ça s’est ajouté et un jour Henry a dit « merde, je me casse » . Les deux semaines qui ont suivi, Denny et moi sommes restés en Ecosse. Et à cette époque là, je n’arrêtais pas de demander à Paul de retarder le départ vers Lagos le temps de trouver un autre guitariste pour remplacer Henry. Mais il a refusé car tout était déjà organisé, et tout ce qu’on avait à faire c’était de doubler les prises. Et je n’avais pas trop envie de revenir en arrière. J’ai réfléchi pendant quelques jours et je l’ai appelé en lui disant que je ne pouvais pas le faire. Je regrette la manière dont j’ai agi, car ça a été un trop grand choc pour lui. Il aurait dû le voir arriver, mais c’était vraiment une erreur de ma part, et je le regrette encore aujourd’hui. Les choses ont été plutôt tendues les années qui ont suivi. Et puis nous nous sommes réconciliés et nous nous appelons assez régulièrement. Je ne sais pas ce que ça aurait donné si j’étais resté. Mai à l’époque la musique devenait un business et c’est le problème… Je m’étais dit qu’après cette terrible expérience avec ses amis [les Beatles], il se serait assuré que les choses ne recommencent pas avec Wings. Et quand c’est arrivé, j’ai pris une de ces décisions que vous regrettez, mais il faut vivre avec.

 

            Part 13

Après votre départ, pensez vous que Wings est resté un « groupe »

Non, je pense que la première formation de Wings avait la plus grande opportunité de devenir un vrai groupe – la tournée de 1976 était très bonne, avec Joe English, un très bon batteur, et Jimmy McCulloch, ils étaient très très bons ; mais il ne semblaient pas avoir ce truc naturel que nous avions en tant que groupe d’origine ; il y avait les cuivres, ce côté glamour – ce n’était plus la même créature. Si nous avions pu garder cette formation d’origine le groupe aurait pu devenir vraiment très spécial car tous les ingrédients étaient là, nous apportions tous notre touche personnelle, mais il y avait toujours cet élément nature, à l’état brut…

 

Des trois albums auxquels vous avez contribué avec Paul McCartney, duquel êtes vous le plus fier ?

Ram, sans aucune hésitation. Cela m’a apporté énormément de choses, même si sur Live and Let Die je suis plutôt fier de mon travail. Je l’enseigne à mes élèves, ils le jouent, et j’imprime la partition pour qu’ils voient de quoi la partie batterie à l’air. Mais Ram est celui qui contient le travail avec Paul dont je suis le plus fier.

 

 

 

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