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Interview exclusive de Paul Pesco pour The Art Of McCartney

 

 

Le guitariste américain Paul Pesco a des états de service très impressionnants. Depuis le début des eighties, il a joué avec les plus grands artistes de la planète et composé de superbes chansons. On le retrouve sur la compilation « The Art Of McCartney ». Maccaclub lui a demandé comment s’était déroulée sa contribution.

 

Bonjour Paul. Tu as participé au projet “The Art Of McCartney”. Première question : Es-tu un fan des Beatles et de Macca ?

Je suis assurément un fan des Beatles. Cela fait donc de moi un fan de Paul McCartney. Donc, la réponse est oui et oui !

Tu as travaillé avec Smokey Robinson sur So Bad. Comment l’as-tu rencontré ?

Le producteur de l’album, Ralph Sall et son ingénieur du son Peter McCabe m’ont contacté. J’avais déjà pas mal travaillé avec Ralph et Peter sur quelques projets.

Ca a dû être une belle expérience de côtoyer un tel personnage…

Et un grand honneur de collaborer avec une telle légende musicale. Vraiment une formidable expérience ! Je suis vraiment reconnaissant d’avoir eu cette opportunité.

Que joues-tu sur So Bad ?

Je joue les guitares acoustique et électrique.

Qui sont les autres musiciens ?

Sur les deux chansons que j’ai enregistrées, ce sont les musiciens du groupe de McCartney. Donc, c’est un peu comme si j’avais fait partie de son orchestre pendant une journée. Très cool ! Cette formation comprend tellement de bons solistes. Comme Abe Laboriel Jr. Un superbe batteur ! L’enregistrement n’a pas pris beaucoup de temps. Les chansons de Paul semblaient sortir toutes seules de ma guitare.

Tu as travaillé sur  My Love  pour Harry Connick Jr. Comment l’as-tu rencontré ?

Encore une fois, ce sont Ralph Sall et Peter McCabe qui m’ont contacté. J’étais occupé à enregistrer mon show musical de téléréalité intitulé « Paul Pesco Live » quand j’ai reçu l’appel. Du coup, ce moment a été enregistré sur la vidéo. Très cool !

Tu joues la basse et la guitare. Comment s’est déroulé l’enregistrement ?

En fait, la chanson était déjà en boite, mais Harry voulait la chanter dans une autre tonalité. Et ils en avaient besoin tout de suite. J’ai enregistré dans mon propre studio et j’ai assuré également la session moi-même.

Sur My Love, il y a le fameux solo de guitare créé par Henry McCullough. As-tu apprécié de le jouer et l’as-tu modifié un peu ?

J’ai enregistré le solo d’une manière assez proche de l’original. C’est un solo tellement marquant. Pour moi, c’est aussi important que la partie vocale. C’était une grande joie de le faire. Surtout parce que je connaissais le solo après l’avoir entendu tant de fois à la radio, pendant des années. Cependant, Harry voulait faire le solo au piano. C’est un grand pianiste et c’était sa reprise. Ils ont donc utilisé le solo d’Harry au piano.

Récemment, tu as travaillé avec la chanteuse britannique Rumer pour son nouvel album.

Oui, je joue sur pratiquement toutes les chansons du disque.

Tu l’avais rencontrée pendant le show de Daryl Hall ?

C’est vrai, je l’ai connue quand elle est venue chez Daryl comme invitée d’un épisode de « Live From Daryl’s House ». J’y étais le lead guitariste et le directeur musical pendant quatre ans. Avec Rumer, nous nous sommes tout de suite bien entendus. On a fait une superbe version de Sarah Smile. J’ai joué l’intro sur ma guitare aux cordes en nylon. Ça sonnait superbement. J’en suis très fier. Du coup, Rumer m’a demandé si je voulais travailler sur son nouvel album.

Tu as dit qu’elle avait du respect pour les musiciens.

Certains artistes (que je ne citerai pas) traitent les musiciens comme leurs assistants. Comme des serviteurs. J’ai eu cependant la chance de travailler avec quelques-uns parmi les plus gentils.

Tu as déclaré que tu croyais à cet album de Rumer. Tu le sentais en studio ?

Oui, parfois on le ressent quand on enregistre la chanson. Le groupe qui joue sur ce disque est le meilleur. Shawn Pelton à la batterie, Zev Katz à la basse et Rob Shirakbari aux claviers. Quand nous jouions les morceaux et que Rumer commençait à chanter, on pouvait sentir la musique arriver d’une manière très organique. Comme du cristal qui se forme devant vous, si vous ne pouvez pas l’imaginez. Ou regarder un coucher de soleil à l’horizon. Juste spectaculaire !

Quand tu étais adolescent, tu lisais les crédits des albums pour savoir qui jouait dessus. Maintenant, c’est ton nom que l’on retrouve sur un nombre impressionnant de disques, comme ceux de Madonna, Alicia Keys, Hall & Oates, Steve Winwoods, Jennifer Lopez, Whitney Houston, Cindy Lauper, Joan Baez, Roberta Flack, Céline Dion, Donna Summer, Al Green et bien d’autres. Tu dois être très fier ?

Oui, je suis très fier de ce parcours. C’est comme un rêve qui est devenu réalité. C’est vraiment ce que j’avais imaginé faire et que je continue d’accomplir. Alors « bring it on ! ». C’est ce que je dis toujours. La vie n’a pas fini de m’épater.

Parmi tes grandes rencontres, il y a évidemment Madonna que tu as connue à ses débuts. Incroyable !

J’ai rencontré Madonna quand elle a auditionné pour devenir choriste de Patrick Hernandez qui chantait le hit Born to be Alive. C’était vraiment au tout début de sa carrière. Elle s’est plutôt bien débrouillée depuis, vous ne pensez pas ? (Paul a accompagné Madonna pendant plusieurs années, jusqu’au « Girlie Show World Tour » de 1993)

Parlons de ta carrière solo. As-tu enregistré de nouvelles chansons ?

Je suis au milieu de la production de mon nouvel album. La première chanson est disponible sur iTunes et s’intitule Make Nice. C’est ma dernière production et le début de mon nouveau travail en solo. Je passe beaucoup de temps sur ma téléréalité « Paul Pesco Live ». J’ai reçu beaucoup de mails de fans du show de Daryl Hall qui sont tristes de ne plus me voir dans l’émission.

D’autres projets ?

Je développe un documentaire et un spectacle. L’idée : des musiciens qui parleront de plusieurs tubes sur lesquels ils ont joué et les histoires de session. Et croyez-moi, derrière chaque hit, il y a toujours une anecdote dans sa conception. Mon but est d’éduquer tout en divertissant. Nous présenterons le long métrage avec un groupe formé par les musiciens du film. Le concept, c’est de passer un extrait du film et de jouer immédiatement la chanson concernée. Nous en sommes encore au début du projet, mais ça arrivera bientôt.

Des projets de tournée ?

Rien de prévu pour le moment, mais on ne sait jamais ce que demain peut nous apporter.

Merci Paul d’avoir répondu aux questions de Maccaclub !

Merci à vous !

 

Propos recueillis par Dominique Grandfils

 

2 réponses sur « Interview exclusive de Paul Pesco pour The Art Of McCartney »

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