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Interview de Giles Martin pour le film Eight Days a Week

Début octobre 2016, une projection privée étaient organisée à l’Olympia pour les salariés de Vivendi Universal et leurs invités. Giles Martin qui a restauré les prises live des extraits figurant dans le documentaire réalisé par Ron Howard « The Beatles : Eight Days a Week », était à Paris, avec Jonathan Clyde, producteur exécutif pour Apple Corps, pour présenter le film. Dans les coulisses, nous avons pu croiser Barbara Bach, épouse de Ringo Starr, accompagnée de sa sœur Marjorie (Mme Joe Walsh), ainsi qu’Olivia Harrison. De son père, George Martin, décédé en mars 2016, Giles a hérité de l’élégance, la courtoisie et des techniques de production très pointue. Rencontre dans une loge du célèbre music-hall parisien. Peut-être bien celle utilisée par Paul McCartney pour son mémorable concert du 22 octobre 2007.

Qui a eu l’idée de produire le film « Eight Days a Week » ?

Jonathan Clyde : Un archiviste de Washington nous a contactés vers 2002. Il recherchait tous les films réalisés pendant les tournées américaines des Beatles. Ça nous a semblé une bonne idée de réaliser un film consacré à cette période. Malheureusement, Giles Martin était très occupé avec son travail sur l’album « Love » pour le spectacle du Cirque du Soleil, puis pour d’autres projets. Il s’est passé plusieurs années avant qu’il puisse se pencher sur les bandes de concerts. Mais il y a toujours un temps pour tout.

Giles Martin : Nous avons essayé de récupérer tout le matériel nécessaire. Par les fans eux-mêmes, par les frères Maysles qui avaient réalisé le documentaire sur la première visite des Beatles en Amérique et par des collectionneurs. C’était un processus très intéressant et un sacré challenge car la source sonore semble sortir d’un dictaphone. Les Beatles étaient un groupe de stade avant que ce concept soit inventé. Ils arrivaient avec leurs instruments et leurs amplis alors que maintenant, Paul McCartney utilise dix-huit camions pour son matériel. Le souci était d’obtenir un son acceptable aujourd’hui avec des bandes vieilles de cinquante ans.

Etes-vous satisfait du résultat sur les bandes son ?

G.M : Je pense que ce qu’on entend maintenant est bien meilleur que ce que le public percevait à l’époque pendant les shows.

Comment le son était-il enregistré à l’époque ?

G.M : Sur la table de mixage de l’époque, avec un trois pistes pour le Hollywood Bowl ou avec des magnétophones pour les autres concerts.

Et comment s’est passé le travail sur les images ?

G.M : Il y a des images filmées par les spectateurs eux-mêmes. Un canadien nous a contacté car il avait un film du show de Toronto et nous a affirmé qu’il était formidable. Il est venu à Abbey Road, mais après quelques secondes, nous avons su que ce serait inutilisable. C’est très important de rechercher la qualité car nous travaillons pour les fans qui n’ont pas eu la chance de voir les Beatles. Ce n’est pas un travail archéologique.

 

Votre père, Paul McCartney et Ringo Starr ont approuvé la production ?

G.M : Mon père, malheureusement non, car il décédé en mars 2016 et le projet n’a été finalisé qu’en juin. Ça a été bizarre car j’ai pris une semaine après ses obsèques avant de revenir à Abbey Road, où mon père et ma mère travaillait et se sont rencontrés. Et entendre la voix de mon père sur les bandes de studio… Je ne savais pas que le film serait dédié à mon père. Je ne l’ai vu qu’à la première projection.

Mais Paul, Ringo, Yoko et Olivia Harrison ont suivi l’avancé du travail. C’était leur projet également.

J.C : Ils ont également apporté leurs propres archives photographiques.

Quelle sera la prochaine production Beatles ?

J.C : Ce sera « Let It Be ».

Encore beaucoup de travail avec plus de soixante-dix heures d’images filmées et autant de musique.

J.C : Oui, c’est énorme, mais très excitant.

GM : Il y a une très forte demande au sujet des Beatles. Ce qui est très confortable, c’est de pouvoir faire les choses tranquillement et bien. Nous avons le temps car les Beatles ne vont pas partir en tournée demain.

Propos recueillis par Dominique Grandfils

 

Remerciements à Christophe Le Belleguy, Aurore Gonnet ainsi qu’à Simon Gilham et l’équipe de l’Olympia.

                                           J. Clyde, G. Martin et D. Grandfils

 

Le DVD du film Eight Days a Week est disponible le 22 novembre 2016, sous la forme d’un double disque avec un superbe livret.

Les scènes non retenues pour le film apparaissent dans les bonus. L’occasion d’entendre Woopy Goldberg, Sigourney Weaver ou Elvis Costello raconter d’autres anecdotes. On retrouve également Allan Williams, premier manager des Beatles qui racontent leurs premiers moments à Hambourg. Un superbe document à placer sous le sapin de Noël.

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Macca

Inside The Beatles Dans l’intimité des Fab Four

Les nostalgiques des Beatles sont toujours friands de beaux livres regorgeant de photos d’archives. Ils se délecteront de cette nouvelle somme qui regroupe les clichés tirés des archives du magazine Beatles Book.

Jo Adams a récupéré les photos de son père Sean O’Mahonny qui publiait le périodique dédié aux Fab Four et dévoré par les fans. Sous le pseudonyme de Johnny Dean, il a raconté les péripéties des Fab Four avec les images réalisées par Leslie Brice. Près de quarante sessions avec John, Paul George et Ringo, dont certaines étaient privées comme celle du 29 juin 1967, à Kenwood, dans la propriété de Lennon qui pose avec son fils Julian.

La première série de photos date de juillet 1963, pendant le passage du groupe à Margate. On découvre ensuite, des souvenirs de concerts et de séances de studio. Une double page consacrée à l’Olympia, en janvier 1964, avec l’évocation d’une série de déboires qui ponctuèrent le séjour parisien. Rien sur le Palais des Sports 65, mais de belles planches consacrées au tournage de Help.

On retrouve un Paul McCartney arborant des lunettes, à Abbey Road, en avril 1966. Il apprivoise sa superbe basse Rickenbacker pour Paperback Writer. De belles images de la tournée allemande de juin 66, avec un retour à Hambourg, la ville de leurs années d’apprentissage musical.

George Harrison souffle dans un gigantesque harmonica pour Being for the Benefit of Mr Kite, en mars 1967. Une session de mai 1967, aurait regroupé All you need is Love et You know my Name, avec Geoff Emerick et Macca à la console.

La dernière séance se déroule le 4 juin 1968, pendant le travail sur Revolution. L’ambiance est tendue et Ringo fait la tête. C’est le début de la fin du groupe. Mal Evans suggère aux journalistes de partir. Ils n’auront pas l’occasion de revoir les quatre garçons dans le vent.

Vous l’aurez compris, Inside The Beatles vous emmène vraiment dans l’intimité des Fab Four avec des photos incontournables et qui en racontent plus que tous les biographes du monde.

Un superbe ouvrage avec un beau coffret cartonné qui fera un bel effet sous le pied du sapin de Noël.

Inside The Beatles Dans l’intimité des Fab Four (Hugo Image) 208 pages Prix : 40 €

Crédits Photos :
© Hugo&Cie, 2016
© Leslie Bryce
Page 65 : K. B. HALLEN, COPENHAGUE, DANEMARK le 4 juin 1964
Page 35 : PARIS, FRANCE janvier 1964
Pages 148/149 : STUDIOS EMI, LONDRES le 14 avril 1966
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Concerts Macca Maccaclub

La Traversée du Désert de Paul McCartney

L’événement est vraiment incroyable. Paul McCartney se produisait hier soir au festival Desert Trip Indio. Dans la fournaise, le Maccaclub a envoyé une envoyée spéciale sur place… Merci donc à notre reporter, « Caro » pour ces quelques lignes… 

« Oldchella (old + Coachella), nous a réservé une bonne surprise pour ce deuxième jour de festival.

Après la prestation carrée mais sans sentiment de Bob Dylan et la fougue beaucoup plus expressive de Mick Jagger, Neil Young et Paul McCartney ont fait le show.

Paul McCartney ayant gardé la trame de sa tournée à la chanson près ; c’est donc sans surprise que je m’attendais à voir un couple monter sur scène pour l’habituelle « fausse cérémonie » – Vont-ils se marier ? L’avenir nous le dira… Et là, surprise lorsque Macca invite Neil Young sur scène pour chanter deux titres avec lui. Trois morceaux ont été enchaînés en réalité (pour consulter la liste des chansons, vous pouvez vous rendre sur le site de nos confrères de setlist.fm en cliquant sur le lien suivant). Neil Young et Paul McCartney ont donc interprété A Day In The Life suivi de Give Peace A Chance avant d’ouvrir les vannes sur Why Don’t We Do It In The Road – une première exclusive pour l’occasion, Ndlr. Les deux rockers n’ont rien à envier aux Rolling Stones qui avaient enflammé la scène hier soir.

Les Rolling Stones qui s’étaient d’ailleurs permis de reprendre Come Together dans une version très sympathique. Beau clin d’oeil… Paul leur a donc répondu dignement en leur rendant la pareille en interprétant I Wanna Be Your Man.

Final en apothéose avec le classique Live And Let Die tout en pyrotechnie avant de passer aux remerciements. Un show toujours aussi impressionnant après ma troisième prestation de Paul pour mon cas ».

Carl KIESER.

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Macca

The Beatles: Eight Days a Week – The Touring Years

En 1966, The Beatles est un phénomène qui dépasse les frontières de la musique. Albums cassant les codes, hits définissant la Pop au sens noble du terme ; le groupe originaire de Liverpool accompagné par des personnages aussi incontournables que Brian Epstein ou Mal Evans est en train de secouer le monde qui est alors aussi en plein chamboulement. Des tournées s’organisent toujours plus loin, toujours plus fréquentes et réunissant toujours plus de fans hommes et filles de tous âges. Ces dernières ayant un lien particulier avec l’Histoire du groupe sur scène tant les concerts des Beatles sont souvent difficile à gérer : brouhaha assourdissant, moyens techniques à la peine pour couvrir les cris des gens et villes dépassées par des événements alors ingérables. Comment ces quatre garçons ont-ils pu garder les talons de leurs boots sur la terre ferme et la tête froide sans être engloutis par un trop-plein de folie devenu incontrôlable ? A l’été 1966, le 29 août pour être précis dans le mythique Candlestick Park de San Francisco et après être descendus de la scène ; le groupe est unanime : « Cela ne peut plus durer ».

C’est cette intense aventure de presque 5 ans que le réalisateur Ron Howard a voulu présenter à tous les publics sous la mention : « The band you know, the story you don’t ». (Littéralement : « Le groupe que vous connaissez, l’histoire que vous ne connaissez pas »). La promesse est à la hauteur de ce quartet sur lequel tout ou presque tout a été, est et sera dit. Car s’attaquer aux Beatles en concert est un long travail fait de recherches et de milliers d’heures de visionnages entre documents vidéo, sonores et photographiques de plus ou moins bonne qualité…

Techniquement, il faut souligner le travail assez formidable réalisé par l’équipe du film pour restaurer certains documents. Monté avec un rythme assez frénétique mais ne noyant pas trop le spectateur dans un catalogue d’informations ; le film alterne entre extraits de concerts, de vidéos intimistes où l’on voit les Beatles tenter de se reposer dans des chambres d’hôtels malgré la présence parfois dérangeante de journalistes et de versions studios ou live en fond sonore de leurs chansons… Des intervenants de choix viennent parler de leurs propres expériences de fans tels que Elvis Costello ou bien Whoopi Goldberg qui narre gaiement et avec une belle pointe de sympathie son rapport au groupe à leurs concerts. John Lennon, George Harrison, Paul McCartney et Ringo Starr sont présents soit à travers des images d’archives pour les deux premiers soit en bonne et due forme pour commenter les images avec tout le charme qu’on leur connaît ; Paul rappelant que les Beatles « était un bon groupe de musique ». Toujours fascinant à entendre. La société Apple Corps étant un des principaux partenaires du film ; leur présence est donc justifiée. Outre l’origine donc officielle des archives et des morceaux diffusés à l’écran, nous notons la présence de Giles Martin à la baguette pour l’aspect musical. Avec un son qui fait plaisir à entendre – les cris des fans ayant été assez remarquablement diminués, Ndlr – et une image remastérisée de façon plus ou moins nette ; nous pouvons dire que l’ensemble est très réussi ; comme souvent avec Ron Howard…

Alors qu’en est-il concernant le contenu ? A vrai dire, il est vraiment riche… D’une part les documents photographiques qui parsèment le documentaire apportent parfois leurs lots de belles émotions. Photos du groupe en vacances tirées d’archives personnelles, photos sur scène, en coulisses… Le film est truffé de ces clichés plus ou moins célèbres des Fab Four. Certains documents inédits venant compléter le tableau nous ont positivement surpris. Outre les photos, on trouve un grand nombre d’extraits d’interviews. Ce qui frappe dans cette compilation c’est la mise en avant du réalisme et du sang-froid qu’affichait le groupe. Des caractères qui ressortent fortement grâce aux traits d’humour des membres de ce dernier. Ils avaient cet humour très laconique qui était tout sauf provocation. Le film est donc rempli d’interventions assez comiques issues des différentes conférences de presse auxquelles le groupe a participé. On retrouve John Lennon dans ces grandes heures à la fois provocateur et naturel se faisant passer pour un certain « Eric » devant les questions d’un journaliste quelque peu mal renseigné sur le groupe ou bien répondant que les fans des Beatles crient dans les tribunes des endroits où ils se produisent en comparant leur réaction à celle d’un public qui exulterait lorsque leur équipe de football favorite marque un but… D’autres « séquences de vie » valent leur pesant d’or dans ce sens. Sans pour autant en dévoiler plus, nous retrouvons le côté blagueur des membres du groupe à de nombreux moments. Mais ce qui est surtout très beau et c’est aussi l’avis de plusieurs intervenants, c’est cette cohésion et cette fraternité. Souvent, les récits racontés dans le film mettent l’accent sur la capacité pour les membres du groupe à veiller les uns sur les autres. C’est un fil conducteur que nous avons beaucoup apprécié. Nous sommes en droit de le penser ; sans décisions démocratiques et collégiales pendant les tournées ; les Beatles n’auraient peut-être pas eu la longévité qu’ils ont eue. C’est évident certes, mais ce film tend à démontrer une forme de pacifisme assez général au milieu de la tempête médiatique qu’ils ont traversée. A coup de numéros 1, de singles, de compositions et de journées durant lesquelles ils faisaient parfois une séance d’enregistrement, une séance photos, une conférence de presse et un concert le soir ; le rythme de vie des Beatles en tournée devenait très compliqué à gérer. D’où « Help ! » et son refrain qui déjà à sa sortie en 1965 tirait la sonnette d’alarme.

D’autre part, nous retrouvons de nombreux extraits de concerts devant lesquels nous sommes restés parfois un peu dubitatifs. Précisons que c’est plus le manquement technique qui fait défaut tant les instants où les Fab Four se produisaient étaient mémorables. Au final, cela ne nous a pas retiré le plaisir. D’abord pour des raisons purement musicales : les spectateurs présents à leurs concerts et même s’ils n’en n’avaient pas toujours la possibilité étaient là, à découvrir ou réentendre des morceaux parmi lesquels sont restés des chansons d’une puissance mélodique encore inégalée aujourd’hui. Ensuite parce que le groupe réussissait dans une immense cacophonie et avec de tous petits amplificateurs à jouer ensemble sans que l’on puisse déceler de coquilles. Imaginez la performance que de placer « Baby’s In Black » et ses harmonies vocales en live devant un parterre de 5000 personnes venues crier leur amour pour le groupe… Il fallait le faire… Enfin parce qu’il est terriblement intéressant de s’imaginer ce que déplaçait le phénomène à son apogée sur scène. Des salles remplies avec parfois 10 fois plus de personnes à l’extérieur qu’à l’intérieur de la salle voulant elles aussi avoir leur place dans les gradins forment un exemple probant. Le film propose aussi une flopée vertigineuse de filles pour la plupart ; des adolescentes (parfois des garçons) dans des états extrêmes de joie mêlée de pleurs. Les malaises étaient courants pour ces jeunes face à la puissance de ce qu’elles voyaient. C’est un aspect explicitement restitué dans ce film d’une société qui, à l’époque ; n’avait pas été vraiment préparée à de telles émotions avec par exemples des plans sur des policiers portant des fans épuisés ou évanouies dans les travées des salles de concerts. Aussi, nous avons fortement apprécié la précision des informations, ainsi que la belle qualité de récit de ces aventures. Il fallait trouver un juste milieu entre les séquences pour séduire le fan acharné et l’amateur qui vient tenter de comprendre le phénomène musical. Evidemment, Ron Howard a trouvé la clé. Pas surprenant venant de cinéaste aux multiples talents. Les aficionados les plus fadas du groupe trouverons toujours cependant quelques manquements comme toujours comme par exemple le fait qu’il manque parfois quelques images de la très belle tournée européenne de 1966 (les concerts de Munich étant parmi les concerts références du groupe…).

                          Paul McCartney, Circus-Krone-Bau, Munich (Allemagne).

Photo : Frank Fishbeck (24 juin 1966).

 

Près de deux heures donc pour finalement résumer l’idée suivante : décrire les raisons qui ont poussé le groupe à arrêter les concerts. Partir depuis Hambourg jusqu’aux Etats-Unis en passant par les Philippines, le Danemark ou bien le mythique Cavern Club… Sans compter les passages au Ed Sullivan Show qui rassemblèrent des audiences télévisées record pour l’époque ou bien encore Une somme de dates énorme donc… La deuxième tournée américaine rappelons-le se composant de 15 shows en 30 jours (sans compter les passages télévisés, etc.). Un tour de force. Il fallait être complet. Là encore, Ron Howard et l’équipe du film marquent l’essai. Point d’orgue du film, la diffusion en guise de bonus exclusif ; du concert du Shea Stadium datant du 15 août 1965 (avec un extrait bien agressif durant le film rappelant la catastrophe sonore que cela avait été…). Notons encore l’aspect pionnier de ce genre de show qui d’un coup venait d’ouvrir la voie aux concerts de Rock dans les stades. Le tout est une fois de plus très bien ficelé avec pour l’occasion une restauration en 4K pour l’image avec un son plus qu’au rendez-vous. Les cris des fans ayant été bien évidemment diminués là-aussi pour le confort d’écoute. Un bien beau document qui malgré l’absence logique de commentaires – le concert ayant été restitué ainsi dans son déroulement initial, Ndlr -. La performance assez folle ce soir-là de John Lennon à l’orgue valant le détour à elle seule… Après quelques nouveaux extraits fondamentaux montrant le ras-le-bol progressif de cette atmosphère tendue et presque dangereuse dans laquelle les Beatles évoluaient, le film se termine assez promptement ensuite sur l’année 66 et les dernières dates de la tournée américaine… Enfin, vous connaissez tous la suite.

En somme, The Beatles: Eight Days a Week – The Touring Years est un film assez formidable car il permet aux amateurs du groupe de se faire une idée assez réelle du monde dans lequel se développait l’entité The Beatles et la prise de conscience que ce groupe aurait forcément une empreinte sur les générations à venir musicalement comme socialement. Le film porté par de nombreuses coopérations prestigieuses qu’il s’agisse des intervenants ou des institutions liés au projet (Imagine, White Horse Pictures, Paul Crowder ou Nigel Sinclair) est un très bel album de souvenirs finalement peu négatifs tellement la musique suffit à garder le sourire et se rappeler pourquoi nous aimons tant ces quatre-là. Il est certain que beaucoup d’entre vous se reconnaîtront peut-être parmi les spectateurs en délire. Si vous aviez l’âge d’en être ; il est probable que vous ayez un très beau rôle de figurant dans ce documentaire. Alors, chaussez vos bottes, coiffez-vous correctement et courrez-y. « Ladies & Gentlemen, here they are : The Beatles » !

Pour plus d’informations :

Pathé Live et Studiocanal proposent une séance unique et en exclusivité au cinéma le jeudi 15 septembre à 20 heures dans plus de 150 cinémas de l’hexagone (circuits et indépendants). Les billets sont en vente sur les sites Internet des cinémas ou directement aux caisses de ces derniers. Liste des cinémas sur : pathelive.com (ici : bit.ly/8daysAWeek).

Carl Kieser (The Fireman)

                                                                                                                                

                                Affiche du dernier concert officiel des Beatles, le 29 août 1966

           au Candlestick Park de San Francisco.

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Gagnez vos places pour le film Eight Days a Week avec Maccaclub

Maccaclub et Pathé Live vous offrent la possibilité de remporter vos places pour la projection du film de Ron Howard « Eight Days a Week », le jeudi 15 septembre 2016.

 

Pour participer, vous devez être inscrit sur le forum et répondre à ces deux questions :

 

1/ Sur quel album des Beatles figure la chanson Eight Days a Week ?

2/ Quelle série télévisée a révélé Ron Howard, en 1974 ?

 

Envoyez vos réponses par mail à contact@maccaclub.com

en indiquant votre pseudo sur le forum, vos nom et prénom et en précisant dans quelle salle vous souhaitez voir le film.

Pour trouver la salle la plus proche, consultez le site :

http://www.pathelive.com/the-beatles-eight-days-a-week

La date de participation est fixée au jeudi 8 septembre à 18h. Il y aura deux gagnants qui remporteront chacun deux places.

Bonne chance à tous !

Un grand merci à Pathé Live.

 

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Une rentrée sous le signe des Beatles

 

Il reste encore quelques jours de vacances avant une rentrée qui s’annonce riche en évènements Beatles.

Les réjouissances débuteront le jeudi 15 septembre avec la projection du film de Ron Howard « Eight Days a Week The Touring Years » très attendu par les fans.

Le film sera diffusé dans de nombreuses salles, mais pour certains, il faudra prévoir un déplacement ou attendre la publication du DVD.

Pour connaître la séance près de chez vous et réserver : http://www.pathelive.com/the-beatles-eight-days-a-week

Le samedi 17 septembre, nous mettrons le cap au sud ! Direction Salon-de-Provence pour la Journée avec les Beatles organisée depuis 2008 par Georges Delas et ses amis. Encore un beau plateau de groupes sur la scène avec la présence de Gérard Holtz, grand fan des Fab Four et musicien à ses heures. Une chaude ambiance garantie dès 12h.

Dominique Grandfils représentera Maccaclub et dédicacera ses ouvrages.

http://www.unejourneeaveclesbeatles.com/

 

Nous nous retrouverons, quelques jours plus tard, au Théâtre de Ménilmontant, pour deux représentations du spectacle We Love You Paul, les 21 et 22 septembre.

Ceux qui ont eu la chance d’assister aux premières représentations, en septembre et décembre 2015, ne  manqueront pour rien au monde ce nouveau rendez-vous. Paul Wood nous promet quelques nouveautés dans la set list qui visite le répertoire de notre cher Macca.

Pour réserver à prix très doux : http://www.billetreduc.com/138966/evt.htm

Le 1er octobre 2016, dans le cadre de la Nuit Blanche, vous pourrez traverser le célèbre passage piéton d’Abbey Road, près du Centre Pompidou.

Les spectateurs présents au Stade de France, en juin 2015, se souviennent de l’animation avec un passage miniature qui avait donné lieu à de nombreuses photos. Cette fois, il s’agit du véritable qui a été scanné par des passionnés.

Ce sera l’occasion de se retrouver et pourquoi pas de sortir les guitares pour honorer les Beatles.

Toutes les infos sur ce projet original : http://www.lesnivaux.com/

Enfin, n’oublions pas notre traditionnel Beatles Day de Mons, en Belgique, qui se déroulera le samedi 15 octobre.

Toujours la garantie de passer une formidable journée avec des groupes talentueux et des merveilles à découvrir et acheter. L’invité d’honneur sera Ken Scott qui fut ingénieur du son pour les Beatles. L’occasion de rencontrer l’un des témoins directs de cette fabuleuse histoire.

http://beatlesday.eu/29eme-beatles-day-samedi-15-octobre-2016-au-lotto-mons-expo/

 

 

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Une nouvelle récompense pour Paul McCartney

 

Paul McCartney a reçu une distinction de l’Official Chart Record Breaker pour avoir enregistré 22 albums qui ont atteint la première place des hit-parades, en Grande Bretagne, au cours des six dernières décades.

Le premier disque était Please Please Me, en 1963 et le dernier fut la compilation One des Beatles, en 2000.

Paul a déclaré : « Okay, vous savez ce qu’on ressent ? C’est incroyable, parce que quand vous écrivez vos chansons, vous ne savez pas comment elles vont fonctionner. Je me souviens quand Please Please Me est devenu numéro un, notre premier, et c’est une belle sensation de recevoir cette récompense, c’est étonnant. »

La carrière de Paul McCartney en quelques chiffres :

22 – albums à la première place (15 – The Beatles; 2 – Wings; 4 – solo; 1 – Paul & Linda McCartney)

191 – semaines pendant lesquelles Paul McCartney a été numéro un pendant sa carrière

5.1m – copies de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band vendues en Grande Bretagne.

30 – semaines pendant lesquelles Please Please Me est resté numéro un, le record de durée pour un album

 

 

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Paul McCartney One on One : une tournée et des questions

Paul McCartney vient de terminer la partie européenne de son One on One Tour au Festival de Werchter, en Belgique. La suite se déroulera aux Etats-Unis, avec un concert à Milwaukee, le 8 juillet.

Depuis le premier show du 13 avril 2016, à Fresno, les observateurs ont relevé des problèmes de voix chez l’ex-Beatle. Les débuts de spectacle sont souvent difficiles et certains titres comme « May’be I’m Amazed » semblent ne plus être à la portée du chanteur qui la maintient pourtant à son répertoire.

A Werchter, la voix de Paul a également déraillé sur « My Valentine », pourtant plus tranquille à interpréter. Les critiques fusent sur les forums et les pages Facebook et beaucoup se demandent sérieusement si ce n’est pas la tournée de trop.

Evidemment, les fans de Macca n’imaginent pas un instant leur idole arrêter les concerts et lui pardonnent ses écarts vocaux qui peuvent paraître touchants. On peut toutefois penser que Paul pourrait adapter ses prestations à ses difficultés.

Pourquoi ne pas sélectionner des chansons plus abordables à son timbre de voix actuel et sacrifier des titres plus difficiles ? Par exemple, remplacer « May’be I’m Amazed » par « My Love ».

Pourquoi ne pas réduire la durée du spectacle comme il le fait pour les festivals, avec des prestations réduites de 30 minutes ?

Il sera intéressant de voir comment McCartney réagira aux critiques et s’il adaptera son set. Nous savons que s’il continue à tourner, c’est vraiment par amour de la musique car il pourrait aisément rester chez lui et profiter de la vie. Mais sa vie, c’est jouer.

Il pourra toujours compter sur la fidélité de ses fans, toujours prêts à tous les sacrifices pour l’écouter.

Dominique Grandfils

 

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Remportez vos places pour le Liverpool Oratorio avec Maccaclub

 

Maccaclub et l’Odyssée Symphonique vous offrent des places pour les deux représentations du Liverpool Oratorio.

La première aura lieu à l’Eglise de La Madeleine, à Paris, le samedi 11 juin, à 20h45. La seconde, à l’Espace Boris Vian, aux Ullis (91), à 17h.

Vous pouvez remporter deux places pour Paris ou Les Ullis, si vous êtes inscrit sur le forum.

Il vous suffit de répondre à cette question :

Dans quelle ville française, Paul McCartney a t’il assisté à une représentation du Liverpool Oratorio, en novembre 1992 ?

Envoyez votre réponse à :

contact@maccaclub.com

en indiquant votre pseudo sur le forum

vos noms et prénoms

Précisez si vous souhaitez obtenir une ou deux places et le lieu (Paris ou Les Ullis)

 

Nous communiquerons la liste des gagnants mardi 7 juin, vers 18 heures. (8 places à gagner)

Bonne chance à tous et un grand merci à l’Odyssée Symphonique.

 

 

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Concerts Macca

Paul McCartney en concert à l’AccorHotels Arena (Bercy) – 30 mai 2016

Paul McCartney - Yesterday

Il est un peu plus de 20h45 lorsque Chris Holmes, le DJ des concerts de Paul McCartney ; termine son set désormais indispensable aux tournées de l’ex-membre du plus grand groupe de tous les temps : The Beatles. 

L’enceinte de l’AccorHotels Arena de Bercy se remplit peu à peu. Vite, le pré-show commence et tout le monde n’est pas encore installé. C’est d’ailleurs un peu la cohue dans les travées de la salle. Au moment du premier accord, nous sommes environ 17 000 personnes. 17 000 privilégiés qui espèrent passer une soirée de rêve. Autant dire que la salle est pleine à craquer. 

Paul McCartney - Acoustique 1

Il est 21h10. Paul McCartney et ses quatre musiciens (Rusty Anderson, Brian Ray, Abe Laboriel Jr. et Paul « Wix » Wickens) montent sur scène. Ce quintet de haut vol vit et travaille ensemble depuis 2002 dans une certaine alchimie. Sauf pour « Wix », multi-instrumentiste assurant essentiellement les claviers, qui suit Paul McCartney depuis 1989 et la fameuse tournée « Tripping The Live Fantastic ». Paul arbore un look sobre de trentenaire dynamique avec s’il vous plaît, une belle paire de Beatles Boots aux pieds. C’est de circonstance…

Le premier accord retentit : un accord de Fa très connu en l’occurrence puisqu’il ouvre le morceau « A Hard Day’s Night ». C’est donc dans un éclat aux résonances « cathédralesques » que Paul fait lever son public pour entamer ce tube. Il nous replonge en pleine Beatlemania. Nous sommes en 1964… S’en suit alors le quarté dans l’ordre et tout ce qui nous arrive est dosé savamment dans une ambiance très festive : « Save Us » ravi les fans de l’album « New », dernier opus en date de Macca ; « Can’t Buy Me Love » précède une très chaude version de « Letting Go » ; un blues incendiaire d’une intensité incroyable sorti en 1975 sur l’album « Venus And Mars » et n’ayant pas pris une seule ride avant de terminer sur une épique version de « Temporary Secretary », une « chanson électronique » comme nous l’as si bien dit dans un français parfait et presque sans accent notre hôte du soir… Ces deux derniers morceaux constituant pour nous ce qui est déjà un des sommets du concert.

Arrêtons-nous cependant sur le son.  Il faut bien qu’il y ait un petit souci quand même… D’abord et aux dires de certain(e)s spectatrices/spectateurs, le son n’était parfois pas forcément à la hauteur de l’intensité ; allant jusqu’à saturer par moments. Certain(e)s d’entre nous ayant l’impression de temps en temps et suivant les morceaux, « de recevoir le son dans le ventre… ». Nous avons aussi eu la sensation de ne pas toujours bien entendre le son des claviers de Paul « Wix » Wickens ce qui nous a parfois perturbé pour apprécier la musique dans sa totalité. Enfin, nous avons eu quelques doutes sur la voix de notre cher Paul par moments. Parfois chevrotante, certains refrains ne sont pas passés comme ils devaient… Bon, bref, nous avons quand même été rassuré du fait que Paulo qui rappelons-le va fêter ses 74 ans le 18 juin prochain, n’ait pas mis beaucoup de temps retrouver sa superbe. Et puis, pouvons-nous nous permettre de le blâmer pour quelques petites imperfections à un tel niveau ? Nous ne pensons pas…

Ces légers soucis corrigés après que Paul soit passé aux guitares électrisant au passage la foule avec deux titres très Rock dont « I’ve Got A Feeling » et sa cascade d’accords ; il est temps de retrouver le piano pour « My Valentine », magnifique balade composée pour Nancy Shevell (Madame McCartney depuis 2011). La voix semble peu à peu revenir donc et l’interprétation est comme toujours ; sincère, habitée… Aussi, les fans du second groupe de Paul, The Wings ne sont pas en reste puisque « Nineteen Hundred And Eighty-Five » et son gimmick délirant au piano termine d’installer la communion autour du groupe dans la salle. La suite est une simple et inattendue version de « Here, There And Everywhere ». Nous en avons le souffle coupé. Merci pour ce cadeau ; quelle belle surprise. « Maybe I’m Amazed » composée pour une autre dame, sa première femme ; Linda Eastman et décédée en 1998 parfait le tout avec force.

Paul profite aussi des moments de pauses pour rappeler que sa visite dans notre capitale est exceptionnelle au vu des précédents événements qui ont touché la France et nous rappelle que nous « avons traversé des moments douloureux ».

Paul McCartney - Acoustique 2

 

C’est le retour des guitares. Acoustiques cette fois-ci. Paul échange quelques mots avec le public, profitant de l’instant et des réactions de ce dernier avant d’entamer un set Folk composé de chansons très diverses le tout dans une configuration minimaliste et un jeu de scène épuré. Parlons d’ailleurs de ce nouveau jeu de lumières et de ces nouveaux éléments scéniques qui ont réellement apporté un lot de surprises tout au long du concert… A titre d’exemple, et sur les quelques prochaines chansons qui vont suivre, nous reconnaissons le décor typique d’une maison de la banlieue de Liverpool dans laquelle nous serions installés au début des années soixante avec John et Paul en train de les voir composer leurs premières chansons. Le groupe est au centre de la scène, autour d’une petite batterie (qui nous paraissait vraiment petite lorsque Abe s’est assis derrière). Le tableau est simple et ressemble à celui d’un groupe d’adolescents jouant une chanson au coin du feu pour les parents un soir de Noël. Une sensation très intimiste qui nous a d’ailleurs amené à nous poser cette question : « A quand un concert de Paul McCartney, en acoustique dans une petite salle ? ». Nous ne pensons pas être les seuls à avoir pensé cela… Oh non.

« In Spite Of All The Danger » composée en 1958 à l’époque où les Beatles s’appelaient encore The Quarrymen nous a enchanté, le groupe jouant avec le public sur les « Oh oh oh ooooh » à répétition à la fin du morceau… « You Won’t See Me » que nous n’avions pas entendue depuis 2004 et le « 04 Summer Tour » nous a agréablement surpris dans cette mouture acoustique. « Love Me Do » venant parfaire l’aspect oldies nous a démontré à quel point Paul a la capacité de faire sonner n’importe quelle chanson de son répertoire comme actuel… Ensuite, et comme si cela ne suffisait pas, Paul s’envole au-dessus de Paris, au sens propre comme au figuré ; interprétant « Blackbird » et « Here Today » en hommage à son pote, John Lennon accompagné par le public qui avait préparé pour l’occasion  une chorégraphie avec des bracelets lumineux. Le message semble avoir été apprécié par notre hôte qui a sûrement été surpris par cet impromptue version de « Give Peace A Chance » entamée par… le public. Nous avons le nom des coupables.

Retour au piano pour Paul et à une configuration scénique plus classique donc pour reprendre deux tubes issus du dernier album studio de Paul. « Queenie Eye » dédicacée à Jorie Gracen et « New », premier single tiré de l’album sorti en 2013 permettent au public de se dégourdir les jambes. Ça danse, ça chante avant d’atteindre un des points d’orgue de ce concert avec une interprétation forte en émotion de « The Fool On The Hill » toujours au piano. Magnifique, bouleversant ; vraiment. Après un « Lady Madonna » sur lequel Paul aura définitivement retrouvé toutes ses capacités vocales ; c’est le moment commercial du concert qui commence : « FourFiveSeconds » (réunissant en studio Rihanna, Kanye West et Paul McCartney) est reprise en mode karaoké car les paroles défilent sur l’écran. Commercial certes, car le morceau a beaucoup fait parlé mais de notre avis, des moments commerciaux comme ceux-là en concert ; nous en voulons à la pelle… La version ayant été qualifiée de « meilleure que l’originale » par certain(e)s fans à l’issue de la soirée…

Paul McCartney - Joy

 

Le triptyque suivant et composé uniquement de reprises de chansons des Beatles a également eu son lot de surprises avec notamment « Michelle » que Paul a présenté comme étant « La seule chanson que nous connaissons en français« . Après donc avoir rendu visite à Eleanor Rigby et assisté au spectacle de cirque organisé par Mr. Kite ; Paul se muni de son ukulélé pour entamer « Something ». Que dire ? Que dire cette version constamment améliorée depuis des années, si ce n’est que nous n’avons pas pu/su résister à la charge émotionnelle de cette si belle chanson qui pour nous et c’est un aspect purement personnel reste un des plus grands moments musicaux de notre vie ? « Something » a quelque chose de spécial pour nous et cette dimension n’est pas explicable par de simples mots… C’est à chaque fois un instant hors du temps… Merci pour ce cadeau.

« Ob-La-Di, Ob-La-Da » est ensuite reprise par tout le public. Nous sommes forcés de constater comme à chaque fois, à quel point Paul McCartney est un extraterrestre : il joue la ligne de basse du morceau tout en chantant les paroles… En temps normal, c’est quasiment impossible ; alors à presque 74 ans. OK, l’âge ne justifie pas certaines choses mais là, quand même, c’est tout bonnement irréel voir inhumain. Si quelqu’un sait comment faire ; nous sommes preneurs. La suite composée du duo « Band On The Run » et « Back In The U.S.S.R. » fera comme à chaque concert des victimes dans le public, certain(e)s fans perdant instantanément leur voix après ces deux chansons… « Let It Be » comme dirait l’autre est idéal pour suivre ce moment et créer une certaine forme d’accalmie. Accalmie ? Enfin, qui dit « accalmie » dit forcément tempête. Tiens donc, ça ne serait pas justement les premières notes de « Live And Let Die » que nous entendons ? « Vivre Et Laisser Mourir »… Oui, dans cette chanson, tout y est ; la vie, la mort, le calme et la tempête… Inutile de préciser que nous ne réalisons toujours pas et ne réaliserons sûrement jamais à quel point la scénographie qui entoure ce titre est inouïe. C’est littéralement le feu… Explosions en tous genres et pyrotechnies viennent chauffer le public. Mention spéciale pour les spectateurs du premier rang qui bénéficient d’une séance de sauna gratuite pour l’occasion. Avec la météo parisienne humide de ces derniers jours, nous ne disons pas « Non ! ». Le cap des deux heures de concert est franchi désormais et c’est le moment pour tout le monde de faire entendre sa belle voix avec « Hey Jude » dont la descente finale fait partie d’une des mélodies les plus célèbres de l’histoire de la musique. Les mecs et les filles alternant le chant sous la direction de McCartney, alors chef d’une chorale assez en place dirons-nous… C’est déjà la fin…

Rassurez-vous ; Paul a encore de belles surprises à offrir avec le rappel. Après un échange « La Marseillaise »/ »God Save The Queen » grâce au public très blagueur il faut le dire ; Paul McCartney s’est d’abord improvisé prêtre ou pasteur en « mariant » Clémence et Nicolas. Deux fans français partagés entre excitation et larmes. C’était très touchant. Une fan venue d’Ukraine n’était pas en reste non plus puisqu’elle arborait la tenue de la femme sur la pochette de l’album « Wings Greatest » pour l’occasion. Un moment assez drôle il faut le dire…

Avant de reprendre la guitare, la fameuse Epiphone Texan sur laquelle Paul a enregistré la chanson qu’il va interpréter, « Yesterday » ; Paul se remet lui aussi de ses émotions échangeant quelques mots avec le public : « Vous êtes géniaux ». Les très rock’n’rollesques « Hi, Hi, Hi » (issu de sa carrière avec les Wings) et « Birthday » ont fait lever toute la salle. Nous nous sommes crus en boîte pendant un instant. Une boîte de 17 000 personnes quand même… C’est le moment de dire « Au revoir Paul », le moment de « rentrer à la maison » comme il dit si bien… Un final aux allures de grand-messe avec cette magnifique version du medley final issu de l’album « Abbey Road » (1969). Medley qui clôt le disque et une des face B parmi les plus mythiques de l’Histoire avec un grand « H » de la Pop Musique au sens noble du terme telle que nous la connaissons aujourd’hui. « Golden Slumbers/Carry That Weight/The End » terminent comme toujours depuis maintenant beaucoup d’années les concerts de Paul avec toujours ce même sentiment partagé entre le bonheur et la tristesse de sentir qu’il faut déjà quitter la salle. Un moment que nous considérons toujours comme exceptionnel et incroyablement fort que même la maladie d’Alzheimer ne pourrait pas arracher à notre mémoire avec notamment, cette phrase « And in the end, the love you take, is equal to the love you make« … Dernière phrase à la dimension universelle de la dernière chanson du dernier album enregistré par les Beatles et qui résume à elle seule d’une part, la beauté de l’œuvre musicale de ce groupe et d’autre part, le meilleur moyen pour nous de vivre dans le bonheur. Un moment total qui nous aura fortement ému et à y repenser ; nous avons encore des frissons lorsque nous nous rappelons de cette image : celle d’un McCartney levant les yeux au ciel, devant un décor de coucher de soleil sur le désert américain en train de livrer ces paroles… C’est trop fort…

Paul McCartney - The End

 

C’est trop fort et c’est après ce moment que nous quittons la salle des souvenirs plein les yeux, des confettis plein les cheveux en attendant de le retrouver sur scène le plus vite possible pour revivre ce phénoménal moment pendant lequel plus personne n’a d’âge, de catégorie sociale ou d’appartenance à une quelconque ethnie… Merci Paul pour ta musique, reviens vite nous voir. Nous t’aimons et t’aimerons pour toujours.

 

Paul McCartney - Salute

Carl KIESER.

Crédits photographiques : Miki Lasch et Renaud des Courrières.